La période post-annonce des résultats du baccalauréat est devenue traditionnellement celle qui voit le grand rush des estivants s'abattre sur la région. Il y bien sûr ceux qui s'y installent pour quelque temps, et les autres qui se contentent d'un aller-retour au cours des journées du week-end. Il s'agit essentiellement des vacanciers arrivant des wilayas de Mila, Constantine et Sétif. En outre, il faut signaler que l'autorail ne semble pas du tout faire succès. Avec un tarif de 550 DA, celui assurant la liaison Jijel-Constantine est constamment vide. Comme désormais chaque été, la circulation routière au chef- lieu de wilaya est devenue le cauchemar des automobilistes et des estivants qui rentrent des plages de l'est et de l'ouest de la wilaya. Une fois encore, le sujet suscite le même questionnement : que fait-on pour améliorer la situation ? Où est le plan de transport et de circulation depuis longtemps à l'étude ? Pourquoi n'a-t-on pas ouvert la route qui jouxte le port de Boudis afin de fluidifier quelque peu la circulation ? Reste à espérer que l'année prochaine on pensera sérieusement à prendre le taureau par les cornes pour assurer un bon séjour aux estivants, principalement aux automobilistes, parce qu'il est évident que les solutions existent, il suffit de faire travailler un tout petit peu ses méninges. Il faut savoir que l'essentiel du flux se dirige vers le front de mer Kotama, à l'est de la ville. La longue esplanade, dont le revêtement en carrelage a été entamé tardivement, est jonchée de matériaux de construction, puisque les travaux s'y déroulent toujours. Les travaux d'aménagement dont a bénéficié ce long trottoir, qu'affectionnent particulièrement les estivants, ont notamment concerné l'éclairage et les murets de séparation avec la plage. Le boulevard est parsemé de gargotes qui offrent aux visiteurs de la nourriture et des rafraîchissements. Ici, les nuits sont longues. On veille tard au rythme de la musique diffusée par les innombrables enceintes de sonorisation. Parfois, ça devient même insupportable. Les vendeurs en tout genre reprennent eux aussi leur « droit traditionnel » en s'appropriant des espaces à même le large trottoir, provoquant une gêne certaine aux estivants qui se baladent en famille le long de ce boulevard jouxtant la longue plage Kotama (ex-Casino). Le farniente très recherché par les vacanciers dans la région de Jijel, principalement au chef-lieu de wilaya, risque de se muer, à l'avenir, en vrai casse-tête si des mesures ne sont pas prises pour améliorer le plan de circulation dans la ville ; ce qui aurait aussi pour effet d'atténuer le calvaire des automobilistes. Sur un autre volet, il convient de souligner l'effort consenti par beaucoup de commerçants, notamment en matière d'hygiène, pour offrir des espaces et des mets qui exhalent la propreté.