Depuis quelques jours, les pharmacies de la wilaya de Guelma, principalement celles du chef-lieu, sont prises d'assaut par les citoyens en quête de protection contre le coronavirus. Mais conte toute attente, c'est la rupture de stock. «Je suis désolé, nous avons épuisé tout notre stock de bavettes, masques, gants et gel hydroalcoolisé depuis dimanche dernier», répète inlassablement un vendeur dans une pharmacie du centre-ville aux nombreux clients visiblement inquiets. Et de préciser à El Watan: «C'est le rush. Même les flacons d'alcool ont été épuisés. Bien que les produits soient de fabrication nationale tels les bavettes et les gants, leur disponibilité chez les distributeurs fait défaut. Ils me proposent un carton de 40 flacons de gel hydro alcoolisé. Mais je dois me déplacer sur Annaba. C'est vous dire dans quelle situation nous sommes». En effet, le bouche-à-oreille et les messages de sensibilisation ont fonctionné à Guelma et bien plus, à telle enseigne que ce sont les personnes d'apparence indemne, en plus des personnes présentant des signes cliniques de grippe et de rhum qui se présentent dans les pharmacies. «Nous attendons nos commandes. Normalement elles seront honorées incessamment», tiennent à rassurer nos interlocuteurs. Curieusement, la protection en milieu hospitalier, bien qu'obligatoire même en période normale (pas d'épidémie d'une quelconque maladie ni pic de contagion), la protection des personnels tarde à se généraliser. «Seuls les personnels en contact direct avec les patients en milieu hautement infectieux ont des protections adéquates. Il me semble qu'il y a une commande en ce sens», révèlent plusieurs sources du milieu hospitalier. Mais encore, même des médecins du secteur privé tiennent à signaler l'indisponibilité de ce consommable indispensable. «Oui en effet, je n'arrive pas à trouver ni bavettes et gants ni gel hydro alcoolisé. C'est dire que nous sommes au premier front face à cette maladie et bien d'autres», déclare un spécialiste en ORL. «Mon petit reliquat de bavettes s'épuise à vue d'œil», conclut-il. Quoi qu'il en soit, bien que l'heure soit plus que jamais à la sensibilisation, il n'en demeure pas moins qu'un simple masque chirurgical est introuvable à Guelma même pour la modique somme de 150 dinars l'unité.