Certains ont pris au sérieux les instructions des autorités sanitaires et appliquent à la lettre les mesures de prévention contre le coronavirus : lavage fréquent des mains, port du masque, éviter les endroits encombrants, mais d'autres continuent de prendre à la légère la gravité de la maladie imparable qui se propage à vitesse vertigineuse. Un va et vient incessant des citoyens devant une pharmacie attire notre curiosité, et il n'était que 10 heures, mais tous en sont sortis bredouilles. «En moins de deux heures, tous les stocks ont été écoulés. Soit, le stock de gel hydro alcoolique, un autre de bavettes vendues en moins d'un quart d'heure, et un lot de gants écoulés en moins de deux heures», nous dit-on à la pharmacie. «Je vous apprends aussi que les gants qui se vendent à 15 ou 20 DA en temps habituel, je les ai vus de mes propres yeux étalés au marché, avec les carottes et les artichauts, et à 100 DA la paire», se désole un citoyen. Quand une pénurie touche un produit, ce qui est fréquent dans notre pays, c'est la spéculation qui s'installe, et c'est à la limite du tolérable. Mais quand il s'agit de faire main basse sur des dispositifs médicaux, en des circonstances pareilles qui prêtent à la solidarité, c'est juste lamentable.