Bien qu'interdite à la baignade, la plage Tamaris à Aïn Taya est prise d'assaut quotidiennement par des milliers d'estivants depuis le début de la saison estivale. C'est tout un business qui s'est développé autour de cette plage. Les familles, voulant admirer cette splendide plage, ne remarquent pas l'écriteau où il est mentionné que cette plage n'est pas autorisée, ou ignorent-elles cette consigne ? Des parkings « gardés » et toute une armada de jeunes se disputent le territoire de cette plage pour imposer la location de leurs parasols à 350 DA l'unité. Un esprit de débrouille ou juste un ultime moyen de soutirer de l'argent aux estivants, loin des yeux des autorités qui laissent les familles se faire arnaquer en toute impunité. Certains jeunes estivants, qui ne peuvent pas payer cette « location », se rabattent sur les rochers. Un jeune garçon qui a décliné l'offre du parasol s'est vite vu chasser de ce territoire « réservé aux familles », pour reprendre les propos utilisés par l'un des gérants de cette plage. Des centaines de parasols sont plantés. Des vendeurs de thé, de sandwiches et de beignets sillonnent la plage. Des sachets en plastique jonchent le sable doré. En l'absence d'un dispositif de sécurité et du secours, les estivants courent un vrai danger. Faut-il rappeler que le week-end dernier, un jeune homme a eu le crâne fracassé après avoir plongé dans ces eaux rocheuses. L'APC de Aïn Taya, dont le siège est à quelques centaines de mètres seulement, nous a déclaré, par la voix de son président, M. Rekkas, son impuissance face au phénomène. « Nous avons affiché que cette plage est interdite, à cause des travaux qui y ont cours ». M. Rekas reconnaît les difficultés rencontrées pour empêcher les gens de fréquenter ces lieux. Un appel franc à l'intervention de la police est lancé pour empêcher les jeunes plagistes d'exercer, puisqu'aucune concession n'a été faite et que leur activité reste dans l'informel voire même du vol. La plage abrite actuellement des travaux pour le renforcement de la côte à Aïn Taya. Tamaris reste donc interdite à la baignade jusqu'à la fin des travaux. Le renforcement de la côte est dicté par le risque d'effondrement de la falaise, pour cause d'érosion. Les travaux, confiés à l'entreprise La Méditerranéenne des travaux maritimes concernent toute la côte de Aïn Taya. Des murs de soutènement et de brise-lames et des procédés d'enrochement sont utilisés pour empêcher la falaise de s'effondrer, et sauver ainsi toute la partie maritime de la ville menacée d'être prise par les eaux.