Rien de nouveau dans le processus des négociations entre le Front Polisario et le gouvernement marocain. C'est ce qu'a indiqué l'ambassadeur de la République arabe sahraouie et démocratique à Alger, Ibrahim Ghali, en marge de la cérémonie de clôture de l'université de la jeunesse de la RASD, hier à Alger. « Après la tournée de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, en Europe (Espagne, France et Grande-Bretagne), nous attendons que la communauté internationale bouge afin de contraindre le Maroc à coopérer davantage avec l'ONU. Mais jusqu'à maintenant, la situation n'a pas évolué », a déclaré le diplomate sahraoui. En dépit de ce constat, l'ambassadeur de la RASD réaffirme l'attachement du Front Polisario à un règlement politique et pacifique du conflit sahraoui. « Cette impasse dans laquelle se trouve le processus des négociations ne va pas entamer notre bonne volonté dans la négociation », lance-t-il. Toutefois, ajoute-t-il, « la patience à ses limites ». « Même si nous privilégions le dialogue, le recours à d'autres moyens de lutte pour recouvrer notre indépendance demeure de mise, d'autant que le Maroc continue à piller illégalement nos richesses et à réprimer nos concitoyens dans les territoires occupés. Cela traduit la mauvaise intention du Maroc qui tourne le dos à la légalité internationale », met-il en garde. Pour lui, le statu quo maintenu par « le Maroc qui n'abandonne pas sa logique coloniale risque de provoquer une nouvelle tension qui mettrait en péril la stabilité et la paix dans la région ». S'exprimant par la même occasion, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, Mahrez Lamari plaide pour la mise en place d'un mécanisme onusien pour la protection des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés. De son côté, le chargé d'affaires de l'ambassade de Cuba en Algérie affirme que « seules une mobilisation internationale et une solidarité agissante des peuples épris de justice et de liberté pourraient faire triompher la cause du peuple sahraoui ». A l'issue de cette rencontre, les étudiants et les jeunes sahraouis ont réaffirmé leur détermination à « continuer l'œuvre des premiers combattants du Front Polisario pour l'autodétermination du peuple sahraoui ».