Chaque matin, l'annexe de l'APC de Boufarik est prise d'assaut par une foule constituée surtout de personnes du troisième âge, des deux sexes, qui se ruent sur les services des allocations familiales et sociales (AFS). On y trouve des veuves, des divorcées, des handicapés, des victimes d'abandon de famille et ceux qui souffrent de maladies chroniques, telles l'hypertension artérielle, le diabète, l'asthme et le cancer. Ils dénoncent tous, la lenteur administrative qui se répercute négativement sur les prestations familiales et sociales à l'image de ce sexagénaire qui dira : « Cela fait un an et demi que j'ai déposé mon dossier qui a été rejeté, mais que j'ai complété par la suite. J'attends, alors que je n'ai aucun centime, avec huit enfants à ma charge. » Interrogée sur le retard des AFS, la directrice du service social nous précisera : « J'ai fait trois écrits à la DAS de Blida et j'attends toujours qu'une séance de travail me soit proposée. La dernière pour l'assainissement de plus de cent dossiers remontant au mois de janvier et février de l'année en cours. De nombreux dossiers rejetés ont été complétés, auxquels se sont ajoutés de nouveaux cas. Cela s'accumule au fil des jours, et on attend toujours leur traitement. Cette situation porte surtout préjudice aux personnes atteintes de maladies chroniques. Si elles peuvent patienter pour la perception de leur pension, elles ne peuvent pas rester sans médicaments. Alors pourquoi bloquer leurs cartes de soins à cause d'une pièce manquante ? », s'indigne notre interlocutrice. L'idéal, pour ne pas pénaliser tous les ayants droits aux AFS, serait la programmation d'une séance de travail par mois avec les services de la DAS, vu l'importance de la commune de Boufarik par rapport aux autres communes avoisinantes, beaucoup plus petites.