– Quelles sont les mesures prévues par le ministère du Commerce pour le respect des mesures d'hygiène et de prévention dans les marchés de gros et de détail ? Depuis le début de cette pandémie, nous avons instruit les commerçants, notamment dans les marchés de gros, afin de respecter les mesures de distanciation sociale avec leurs clients. Nous avons déployé des brigades de contrôle pour éviter la spéculation mais aussi assurer le respect de cette distance obligatoire pour réduire les risques de contagion. Ces mêmes brigades sont mobilisées pour assurer le respect de ces mesures dans les espaces commerciaux de détail dont l'activité est autorisée. Pour les marchés de détail, ce sont les collectivités locales, en leur qualité de propriétaires de ces espaces, d'instaurer un système permettant d'y assurer les règles d'hygiène édictées par les pouvoirs publics. Il faut savoir que notre département travaille en collaboration avec les collectivités locales et autres secteurs dans le cadre d'une commission interministérielle dont le respect des mesures d'hygiène de manière générale figure dans les objectifs. Toutefois, il faut savoir que la concrétisation de ce volet n'est pas évident et que nous rencontrons sur le terrain beaucoup de contraintes. Le citoyen est appelé, dans ce sens, à faire preuve de plus de conscience et de vigilance. – Dans moins de deux semaines, c'est le mois de Ramadhan. Qu'est-ce qui est prévu pour la régulation du marché ? En effet, nous avons mis en place un plan spécial pour ce mois. Notre objectif est d'assurer l'approvisionnement régulier du marché en vue d'éviter les pénuries et surtout une flambée des prix. A cette occasion, je tiens à rassurer quant à la disponibilité des produits agricoles et de large consommation. Contrairement aux années précédentes, il n'y aura pas de points de vente ou de marchés de proximité destinés à la vente directe. Ceci est une mesure pour éviter les rassemblements de foules et les risques de contamination et de propagation du Covid-19. Ceci dit, un plan de distribution spécial Ramadhan, qui prend en considération cette actualité sanitaire, est mis en place. Toutes les dispositions sont prises en collaboration avec les départements ministériels concernés afin d'assurer une fluidité cadencée dans l'approvisionnement du marché. – Qu'en est-il des produits qui connaissent une forte pression, à savoir la semoule ? Justement, si nous avons réussi à maintenir l'approvisionnement et les prix stables pour la majorité des produits, quelques produits connaissent une grande pression suite à l'engouement des citoyens dû à la psychose d'une éventuelle pénurie. Une crainte qui a poussé beaucoup de nos concitoyens à stocker ces produits, dont essentiellement la semoule. Il faut savoir que nous mettons sur le marché des quantités très importantes au quotidien. Elles disparaissent en un temps très court sans pour autant répondre à la demande sans cesse croissante des citoyens. En plus d'interdire la vente directe dans les minoteries, nous avons affecté des brigades pour le contrôle de la qualité, le respect des conditions de production et de distribution. Pour faire profiter le maximum de citoyens de ce produit très sollicité actuellement, nous avons pensé à revoir les quantités empaquetées et d'adopter un emballage divisionnaire privilégiant les petits formats à savoir 1, 2, 5 et 10 kilos. Nous veillons à la réintroduction quotidienne de la semoule sur le marché et nous travaillons actuellement avec le ministère de l'Intérieur afin de coordonner, avec les APC et les comités de quartier et de village, afin de rendre plus accessible ce produit. – Dans un futur proche, y aura-t-il une extension de la liste des activités autorisées à exercer ? Certainement ! Cela est tributaire de la situation sanitaire et aussi de la demande des citoyens et de la nécessité sur le marché. Cela a été fait il y a quelques jours pour un certain nombre d'activités jugées par les pouvoirs publics nécessaires telles que les pressings, les quincailleries, les magasins d'intrants agricoles, les points de vente d'aliments pour animaux et autres. Cette liste, qui comprend une quinzaine d'activités, sera certainement revue à la hausse selon le besoin.