La suspension de la compétition imposée par la pandémie du coronavirus, plonge le mouvement sportif national en général, les acteurs du football en particulier, dans le désarroi total. La gestion du confinement pose moult problèmes aux entraîneurs confrontés pour la première fois à un tel phénomène. Même si n'est toujours pas d'actualité, la délicate question de la gestion de la reprise de la compétition va certainement doute alimenter les discussions. D'autant que la Fédération internationale de football (FIFA) vient de fermer le robinet de la saison blanche, au grand dam des adeptes de la facilité. Ainsi, en prévision de la reprise s'annonçant dure et compliquée pour les «mauvais» compétiteurs n'ayant pas jugé utile de prendre au sérieux les plans d'entraînements de leurs coaches, El Watan ouvre le débat en faisant appel au docteur palestinien Saâd Hadj Mansour, pur produit de l'école allemande, qui considère la préparation des grands compétiteurs comme une science exacte. Ne laissant rien au hasard, le Dr Hadj Mansour estime qu'une reprise normale est possible, mais pas à n'importe quel prix. Avant de développer les différents préambules, l'expert dit : «Avant de reprendre l'entraînement, il est indispensable de soumettre tout le collectif à des tests rigoureux. Si les tests étaient plus ou moins satisfaisants, on pourrait reprendre la compétition après deux ou trois semaines de travail.» Pour gagner du temps, le diplômé de l'école allemande insiste sur l'utilisation du ballon dans le volet physique. Cette méthode permet au joueur de «renouer avec le cuir et de retrouver ses gestes et sensations», révèle le coach. Et d'enchaîner : «Pour ne pas refaire la préparation à zéro, le compétiteur doit surveiller son hygiène de vie, préserver la capacité d'oxygénation en effectuant trois séances hebdomadaires de vingt minutes entrecoupées par des assouplissements, des étirements et de la récupération de dix minutes. Pour booster la forme physique, on préconise, en alternance, des courses de 100 et 300 mètres. En période de confinement, la manipulation du ballon est importante. Des échanges avec un partenaire gardant ses distances sont indispensables pour les compétiteurs obligés de garder le contact avec le ballon, leur outil de travail», précise le scientifique, qui n'a pas dit-il, «coupé le cordon ombilical» avec l'une des meilleures écoles au monde. «Pour la précision, il est recommandé de travailler face aux bois, avec un obstacle (mannequin). On ne doit pas non plus négliger l'explosivité, la vitesse, la souplesse et la résistance. Un tel volet doit être contrôlé par l'entraîneur en chef en personne. On peut dès lors s'attaquer aux situations tactiques devant les bois, ponctuées par des séquences de passes. Le travail tactique du dispositif défensif est par contre compliqué en cette période de confinement», conclut le Palestinien, un référent en mesure de rendre de grands services à un football regardant d'en haut la… science.