Il était 22h30 quand le coup d'envoi de la 6e soirée du Festival arabe de Djemila a été donné par la star syrienne Ali Edik. Ouvrant le concert, l'auteur du mégatube Allouche n'a pas eu de mal à conquérir le public venu nombreux profiter de la soirée qui s'annonçait festive, surtout avec les trois artistes à l'affiche qui avaient ce point commun, celui de faire dans le style fête. Edik a fait danser les présents et les familles syriennes venues assister au spectacle de leur compatriote une heure durant, ces dernières réclamaient sans arrêt son titre préféré Allouche, il s'exécuta, créant l'adhésion des milliers de spectateurs qui répétaient avec lui tout le texte de la chanson. Avec une voix de ténor nourrie de la tradition du folklore djabali syrien et de ses textes populaires, aux rythmes de la tabla, l'orchestre n'a pas lâché une seconde son chanteur. Le public entre vite dans l'ambiance et suit attentivement les chansons interprétées. L'enchaînement des titres s'égrènent, créant une ambiance des plus chaudes. Les paroles sont scandées conjointement par un public très au fait du répertoire. Sur les gradins, le temps passait très vite. En seconde partie, le kabyle était à l'honneur, avec la grande star de la chanson rythmée, Mohamed Allaoua, qui a fait vibrer Djemila avec ses tubes qui agrémentent souvent les fêtes de mariage. Hakim Salhi, le « moonwalker » Ainsi, les férus des airs rythmés s'en sont donné à cœur joie ; jeunes et moins jeunes n'ont cessé de danser et d'acclamer le chanteur. Sous les applaudissements, il a entamé son show par Assed arghori qui a mis le feu aux poudres dans le public qui s'est mis à danser. Ensuite, il chantera, tour à tour, Allo triciti et Thamgharthiw. Par sa remarquable prestation, Allaoua a bien marqué son escale sur l'esplanade de Cuicul, qui s'est terminée par un duo avec Lotfi Double Kanon qui a interprété son célèbre titre Afous Afous. Le rappeur bônois prend ensuite le relais. Le chanteur qui ne rate jamais l'occasion d'exprimer son soutien et sa compassion pour nos frères palestiniens, qui sont en train de se faire massacrer par les sionistes, enchaîne titre sur titres, chantant pour la Palestine, la patrie, la démocratie en Algérie et la solidarité avec les personnes démunies. Habitué à la scène en vrai professionnel, Lotfi a maîtrisé son spectacle de bout en bout et son public, composé essentiellement de jeunes, qui ont fait le déplacement pour voir leur idole. Sur la demande de ces derniers, il prolonge son spectacle d'une demi-heure et il ne clôturera la soirée qu'à 2 heures du matin. Le programme concocté pour mercredi était 100% algérien, avec Ccheb Bilel, Hakim Salhi, cheb Yazid et Arres. Pour celle d'aujourd'hui, le Maroc est à l'honneur avec la diva Latifa Raâfet et la troupe El Ferda de Béchar. La Saoudienne Ouad et Abdou Deriassa animeront, quant à eux, la soirée du vendredi.