La gratuité de l'accès à la fête en cette soirée du 28 juillet, qui correspond à la Journée arabe de la culture, a permis a un public très nombreux, des spectateurs venus surtout de Sétif, d'investir le site. La population locale a vu enfin, s'ouvrir les portes de Cuicul qui lui sont fermées depuis le début de la 4e édition du festival de la chanson arabe. Seulement, l'initiative n'a pas permis aux gens d'en profiter. D'abord, le spectacle commence, comme de coutume avec plus d'une heure de retard sur le programme prévu, à 23 h. les spectateurs commençaient déjà à rentrer chez eux. La première partie de la soirée, consacrée au chanteur syrien Majd Ryadh a été mortellement ennuyeuse et morne. Mais il faut dire que la prestation de l'artiste était parfaite, Majd a interprété avec maestria les œuvres du rossignol brun Abdelhalim Hafez durant une heure trente. Cependant, la majorité du public semblait chercher autre chose que de la belle chanson égyptienne. Le public connaît-il Abdelhalim Hafez ? Pendant tout son tour de chant, l'artiste a essayé de réveiller les spectateurs mais sans y réussir. Aucun écho aux sollicitations de la vedette de la 6e soirée du festival, des applaudissements polis et timides ont accueilli Touba, sawah, mawoud, Ibtada el michwar, Kariet el findjene et quelques autres titres de l'idole du jeune artiste syrien au parcours très riche. Acteur, musicien et chanteur, il a étudié et travaillé en Syrie, son pays natal, en Egypte, en Irak et même aux Etats-Unis d'Amérique, comme il le dit si bien : « L'art est vaste et il n'existe pas de spécialisation dans l'art ». Malgré la morosité et la passivité du public, Majd Ryadh a été très satisfait de sa première participation au Festival de la chanson arabe de Djemila. La seconde partie de la soirée a été chamboulée par la défection du chanteur chaoui Massinissa. Selon des rumeurs, qui ont circulé à Djemila, l'artiste algérien aurait été victime d'un accident de la circulation en se rendant à Cuicul. Un intermède musical a été assuré par l'orchestre Bafdel, ,avant l'entrée en scène du chantre kabyle Djamel Allam qui entamera son tour de chant par une bien triste mélodie Ouretrou. La soirée se terminera tant bien que mal devant un public déçu de n'avoir pas eu droit à une soirée dansante. La soirée d'hier a mis en vedette le chanteur libanais Farès Karam.