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Pr Arezki Mohamed. Président de la Société algérienne de neurologie et neurophysiologie clinique : Il est impératif d'ouvrir des centres de jour médicalisés
Quels sont les symptômes qui doivent nous alerter ? On peut reconnaître les symptômes précurseurs de la maladie d'Alzheimer par des signes qui apparaissent au fur et à mesure. L'entourage proche peut s'en apercevoir, notamment dans le cas où ces signes persistent : confusion, désorientation dans le temps et l'espace, troubles de la mémoire, oubli des faits récents, oubli de choses importantes telles que les noms, les prénoms, les dates… Suivront des difficultés dans le langage parlé et écrit, des difficultés à trouver le mot juste, des changements dans le comportement. La personne devient lunatique, parfois facilement irritable. Comment réagir en cas de doute ? Les personnes peuvent penser, à tort, que les symptômes évoqués font partie du processus normal de vieillissement. Il est donc important de consulter un médecin dès l'apparition d'un ou de plusieurs de ces symptômes, car ils pourraient être causés par d'autres maladies comme la dépression, l'incompatibilité de médicaments ou une infection. La maladie d'Alzheimer est diagnostiquée par des tests comportementaux et cognitifs et des radiologies ou scanner au cerveau. L'âge et le sexe ont-il un rapport avec l'évolution d'Alzheimer ? Oui. Le risque de survenue de la maladie augmente de manière exponentielle avec l'âge. D'après des études effectuées, les femmes sont plus souvent touchées. Il faut aussi savoir que la pyramide des âges diffère d'un pays à un autre : s'il y a plus de malades atteints d'Alzheimer en France qu'en Algérie, par exemple, cela est en rapport avec l'espérance de vie. Comment doit-on se comporter avec le malade ? La maladie d'Alzheimer nécessite une assistance 24 heures sur 24. En Algérie, nous avons un tissu familial mieux structuré qu'en Occident. Cela permet d'assurer une prise en charge du malade par sa famille, mais cela n'est pas une solution. L'Etat doit mettre en place une alternative, à savoir des centres d'accueil du jour médicalisés, comprenant des neurologues, psychiatres et orthophonistes. Ces centres permettront de recevoir les familles, leur enseigner la maladie et former les paramédicaux. Aujourd'hui, il est impératif de créer des centres de soins, d'enseignement et de recherches, visant à effectuer des recherches sur la maladie, initier les familles et former les paramédicaux. La nécessité de ces établissements se justifie par la progression du nombre de malades d'Alzheimer en Algérie.