Déjà un plaisir des yeux : la terrasse de l'hôtel offre une vue imprenable sur la plage Ben M'hidi à l'est de Skikda. Situé à l'extrémité de cette immense plage et presque perché à plus de 20 m sur un cordon de dunes qui domine Oued Righa, l'hôtel se veut être un gardien céleste des lieux avec la tête dans les étoiles et les pieds qui se fondent, en bas, avec le sable fin d'une plage de 5000 m2. Nouvellement ouvert, il aspire à être un haut lieu de détente, de jouvence et de gastronomie, dans une ville où l'investissement touristique s'est reconverti en exploitation illégale de sable et autres détournements aussi. Mais cela est une autre histoire, revenons à Belle-vue. Disposant de 37 chambres, de six suites, dont une présidentielle, un restaurant et de deux grandes terrasses, l'hôtel est agencé d'un goût sobre et presque solennel. Côté gastronomie, le patron est un fin connaisseur en la matière. Il cumule des années d'expérience dans la restauration pour avoir géré, des années durant, un restaurant en Norvège avant de revenir à Skikda. Selon le chef, la paella de Belle-vue est un pur régal « de toute façon, les ressortissants espagnols qui viennent chez nous en raffolent », déclare-t-il, non sans fierté. Mais le must de l'hôtel, en cette période estivale, reste incontestablement sa plage à laquelle on y accède en empruntant une longue descente par un escalier. Cette concession incrustée dans l'espace naturel de l'hôtel, le Belle-vue affiche les prix les plus bas de toutes les concessions implantées dans la région. 600 dinars, comme droit d'accès avec en prime un service gratuit qui comprend le droit de parking, parasols, transats, chaises, vestiaires, sanitaires et douches. « Nos clients peuvent commander à partir de la plage et nous leur offrons une diversité de services en mettant à leur disposition une pizzeria et une crémerie. La sécurité est assurée et quatre jeunes surveillants de baignade veillent au grain, surtout sur les enfants ». Les week-ends, il devient difficile de se frayer une place, car en plus des résidants de l'hôtel, beaucoup de familles de Skikda, de Constantine de Guelma et d'autres émigrés optent pour ce lieu. Un autre plus attire l'attention de tout visiteur de la plage de Belle-Vue : la distance importante séparant les parasols ou autres tentes les uns des autres. « Nous tenons à préserver l'aspect familial de notre plage et aussi à accorder plus d'intimité aux familles qui y viennent », nous précise-t-on.