Depuis plusieurs mois, les habitants de La Casbah crient leur colère. La raison ? Ce sont les désagréments causés le long des ruelles et venelles par Sonelgaz qui n'a pas jugé utile d'assurer la remise des lieux en état après les travaux de renouvellement de la canalisation du gaz de ville qu'elle a effectués. « Nous avons des difficultés à emprunter les différentes voies d'accès qui ont les tripes en l'air, à cause des pavés enlevés, mais non remis après la fermeture du chantier », tempêtent des riverains de la rue Kheireddine Zenouda qui soulignent que l'état des ruelles se trouve dans un état de dégradation avancée et les gens, notamment les personnes âgées, peinent à les emprunter. Les pétitionnaires précisent, par ailleurs, que les services concernés de l'APC et le maître de l'ouvrage ont été interpellés à maintes reprises, mais ces derniers font la sourde oreille. D'ailleurs, certains volontaires, après avoir attendu vainement l'intervention de Sonelgaz, se sont vus, finalement, obligés de remettre eux-mêmes ce qui reste des pavés de revêtement et colmater avec du ciment rudimentaire les brèches occasionnées. Pourtant, la loi est on ne peut plus claire lorsqu'il s'agit de travaux sur le domaine public, où seul le permissionnaire a la charge d'assurer lors des travaux de voirie la remise en l'état des lieux (voir décret exécutif - n°04-392 du 1er décembre 2004). Le décret énonce, en effet, et de manière prononcée, dans son art.17 qu'« aussitôt après l'achèvement des travaux, le permissionnaire est tenu d'enlever tous les décombres, dépôts de matériaux, débris et immondices, de réparer immédiatement tous les dommages qui auraient pu être causés à la voie publique ou à ses dépendances, ... ». Au cas où est observé un manquement sur le domaine routier et autoroutier, il appartient, lit-on dans le décret, aux autorités de wilaya d'effectuer les travaux de remise en l'état, à la charge du permissionnaire. Enfin, dans le cadre du plan permanent de sauvegarde de La Casbah, n'aurait-il pas été moins contraignant pour les intervenants (Seaal, Erma, Sonelgaz, Netcom, etc.) de coordonner leurs actions pour éviter davantage l'effritement de ce patrimoine immobilier ? Mais lorsque le contrôle fait défaut, on peut se permettre de commettre des tas de travaux viciés et autres médiocrités.