Des habitants de la cité Chahid Mohamed Kourifa se plaignent de beaucoup de problèmes qui, selon leurs dires, ont fait de l'agglomération un enfer. Le problème qui nécessite une solution d'urgence, expliquent des citoyens rencontrés sur les lieux, est relatif à la qualité de l'eau. En plus, cette denrée est « insuffisante » pour satisfaire les 4000 habitants de la cité. Les branchements des conduites d'eau sont effectués de manière « illicite ». Sachant qu'une partie importante de la cité est approvisionnée en eau au moyen « d'une bâche alimentée par un forage », les habitations « ne sont pas dotées de compteurs et les réseaux d'eau sont contaminés par les eaux usées depuis deux mois à cause des travaux de réfection des canalisations des égouts. Les canalisations se croisent avec les réseaux d'eau potable », relèvent nos interlocuteurs. « Ils veulent nous empoisonner. Depuis que l'APC a entamé les travaux de réfection des canalisations des égouts, l'eau est polluée. Le médecin m'a conseillé de prendre de l'eau minérale », explique un septuagénaire. « Nous nous approvisionnons en eau potable au moyen de citernes. Une citerne de 300 litres coûte entre 600 et 700 DA. En plus, cette quantité est insuffisante », ajoute un de ses voisins. « Cette eau nous fait peur, d'autant que nombreux parmi nous ont fini par avoir des vomissements après l'avoir consommée », poursuit une autre habitant de cette cité. Autre problème évoqué, outre l'inexistence du gaz de ville, la question de l'éclairage public dont « les rues sont dépourvues. Nous avons contribué à l'achat de luminaires et autres accessoires, en vain ». Côté voirie, « les rues de la cité sont dans un état lamentable, dépourvues de revêtement et de bordures ». Sur le plan infrastructures éducatives, ils indiquent qu'à ce jour, « nous comptons une école primaire de douze classes en préfabriqué datant de 1985. Ses capacités sont à présent insuffisantes pour accueillir tous les enfants. » Le vice-président de l'APC des Eucalyptus, chargé de l'urbanisme et de l'environnement, Mohamed Ali Moussa, rappelle qu' en 1986, un forage a été réalisé au niveau de cette cité vu que les conduites ne sont pas raccordées au réseau principal de la commune. « Ce forage fonctionne à longueur de journée. Les citoyens ne paient pas l'eau. Beaucoup parmi les habitants de la cité gaspillent cette denrée. Ils se sont dotés de bâches et font du jardinage. Nous avons fait des propositions aux services de l'hydraulique pour relier l'agglomération en question au réseau communal. L'étude de ces propositions est en cours. Des citoyens exigent que l'eau soit disponible H24. Les habitations ne sont pas dotées de compteurs. Nous allons refaire les réseaux. L'eau sera gérée à partir du 1er septembre prochain par l'Algérienne des eaux (ADE). Ce sont les citoyens qui ont installé les réseaux qui alimentent jusque-là leurs maisons en eau potable. Ils ont effectué des branchements illicites et anarchiques. D'où cette situation caractérisée par le fait que des conduites d'eau potable côtoient des canalisations d'égouts », souligne-t-il. Concernant l'éclairage public, poursuit le même responsable, « deux ruelles seulement ne sont pas éclairées et ce à cause de la chute de tension. Les services de Sonelgaz comptent renforcer la cité par une nouvelle ligne. Pour le gaz de ville, un projet est programmé pour 2005. Il sera financé par les pouvoirs publics. La direction générale de Sonelgaz et le ministre de l'Energie nous ont aidés. » « Débutera l'année prochaine le projet de réalisation d'une école primaire de douze classes. Un établissement du cycle moyen est programmé à la cité El Djoumhouria. Sa capacité d'accueil est de 800 élèves », indique-t-il.