De mémoire de Ghazaouet, jamais la ville n'a atteint un tel niveau d'insalubrité et de dégradation du cadre de vie. L'anarchie déconcertante, qui caractérise ces derniers temps la ville, donne l'aspect d'un gros village rural. Les différents chantiers relatifs aux travaux d'aménagement urbain, entrepris il y a quelques mois déjà, font endurer aux habitants un véritable calvaire dans leur quotidien. Ces derniers déplorent l'attitude d'indifférence affichée par les responsables locaux vis-à-vis de ces chantiers chaotiques qui causent une pagaille générale dans le centre ville. Les élus, quant à eux, prétendent qu'ils n'ont pas le droit de regard sur ces travaux sous prétexte que ces derniers sont inscrits dans le cadre du Plan sectoriel de développement (PSD). « Mais qui est chargé du suivi et du contrôle de ces travaux ? » s'interrogent les citoyens. A commencer par les fossés creusés pour le renouvellement du réseau AEP. Après le remblaiement, le travail accompli se révèle être un bousillage. Les tas de terre dégagés sont anarchiquement éparpillés sur place sans être tassés. Du coup, il en découle une situation des plus invivables où des nuages de poussières, soulevés par les véhicules en circulation, ensevelissent les lieux. Des poussières qui remplissent la rue et les lieux de commerce en permanence. « Les ruelles sont quasiment inaccessibles à cause des travaux. Les piétons ne cessent de slalomer entre les fatras, les monticules de terre et d'enjamber les tranchées laissées ouvertes sans aucun balisage pour prévenir du danger », déplorent les citadins. Même constat pour les travaux relatifs à la rénovation des trottoirs. Les entreprises chargées d'effectuer cette tâche ne font pas mieux. D'ailleurs, l'on se demande sur quelle base ces entreprises sont retenues pour exécuter ces travaux ? A ce sujet, l'on apprend que le manque d'une main d'œuvre qualifiée est souvent mis en cause, selon les déclarations d'un chef de chantier qui a révélé à un groupe de citoyens que l'entreprise qui l'emploie fonctionne avec seulement six manœuvres. Une autre faille a été remarquée à traves ces chantiers. Il s'agit du défaut des plaques de signalisation annonçant les travaux en question.