La Corée du Nord s'apprête à larguer sur le territoire sud-coréen des tracts hostiles au gouvernement de Séoul, selon des médias, relayant l'agence officielle KCNA. A présent, des Nord-Coréens «indignés sont en train de préparer le largage à grande échelle de tracts» sur le Sud, a rapporté hier KCNA. Depuis le début du mois, Pyongyang multiplie les attaques contre son voisin Séoul, notamment contre les transfuges nord-coréens qui, à partir du Sud, envoient des tracts de propagande par-delà la Zone démilitarisée (DMZ), souvent accrochés à des ballons ou insérés dans des bouteilles lancées dans le fleuve frontalier. Pyongyang a en outre détruit, mardi dernier, le bureau de liaison intercoréen installé au nord de la DMZ, puis menacé de renforcer sa présence militaire aux abords de ladite zone. Considéré comme un des artisans du dialogue amorcé en 2018 entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, le président sud-coréen, Moon Jae-in, a été visé cette semaine par une diatribe de la sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, Kim Yo-jong. Les relations Nord-Sud n'ont cessé de se dégrader depuis le fiasco du deuxième sommet entre le président américain, Donald Trump, et Kim Jung-un, en février 2019 dans la capitale vietnamienne Hanoï. Le sommet s'est cependant conclu prématurément sur fond de désaccords entre les deux camps, la Corée du Nord ayant demandé un allégement des sanctions la visant, tandis que Washington réclamait l'abandon par Pyongyang de son programme nucléaire avant toute concession. Le premier sommet entre les deux dirigeants s'était tenu le 12 juin 2018 à Singapour, première rencontre entre un dirigeant nord-coréen et un président américain en exercice. Les deux dirigeants ont alors promis, dans un communiqué peu détaillé publié à l'issue des discussions, d'œuvrer à la dénucléarisation de la péninsule coréenne.