D'aucuns s'interrogent sur la provenance de ces engins de la mort. Quasiment éclipsées tout au long de l'année, ces « mécaniques »font fureur, chaque été, dans les grands centres urbains de la wilaya. Pilotés souvent par des adolescents, si ce n'est par de jeunes délinquants, les motos et les quads slalomant à longueur de journée sur la voie publique, donnent des sueurs froides aux passants et autres automobilistes. Les conducteurs de ces engins de la mort choisissent délibérément les grands boulevards et les artères grouillant de monde pour se livrer à des jeux dangereux. En plus du vacarme assourdissant provoqué par ces deux-roues déchaînés et indisposant les personnes malades et âgées, le batifolage tonitruant de ces gosses écervelés est devenu un véritable diktat que tout le monde subit sans rechigner. Un supplice et un calvaire qu'on impose en toute impunité, quotidiennement et même à des heures avancées de la nuit, aux riverains, dont le droit au repos, et à la tranquillité, est foulé aux pieds. Par bravade juvénile, par insouciance ou pour le plaisir de la frime, ces incorrigibles loubards exposent au danger la vie des usagers en semant la terreur sur des espaces censés appartenir au domaine public, donc protégés par la loi. Le hic est que ces garnements, faisant fi de la réglementation et sans même porter de casque de sécurité, sont rarement, pour ne pas dire nullement inquiétés par les services devant veiller au maintien de l'ordre, alors que le phénomène fait tache d'huile dans la plupart des cités. Bien des artères et des avenues sont devenues un défouloir aux ébats folâtres de ces énergumènes empoisonnant à coups de décibels tonitruants la vie des citadins.
