S'il est des évidences qui choquent énormément et scandalisent au plus haut point, quitte au passage à écorcher les susceptibilités de certains, ce seraient sans conteste la nuée de risques et la dégradation avancée du stade communal de Chelghoum Laïd, dénommé Saïd Bendjaballah . Pour une aire de jeu, le site s'apparente plutôt à une arène de gladiateurs, doit-on avouer. Ce qui est censé être une aire de jeu ne répond plus aux normes de sécurité les plus élémentaires. Le terrain en tuf, à l'aspect caillouteux, compromet toute idée d'évolution positive du football, outre le fait qu'il présente des risques certains sur les joueurs qui s'y produisent. Nombre d'entre eux ont contracté des blessures plus ou moins graves, à la moindre chute. Le stade Saïd Bendjaballah, faut-il le rappeler, date de l'ère coloniale, mais n'a jamais constitué pour tous les exécutifs, qui se sont succédé, une urgence. Il n'est dès lors pas fortuit de s'inquiéter du devenir du sport roi dans la daïra de Chelghoum Laïdainsi que de l'éclosion et de l'épanouissement de joueurs talentueux, lorsque ceux-ci sont condamnés à se produire dans un véritable bourbier dès que les conditions climatiques se gâtent. Le public n'est pas mieux loti, puisque ce qui subsiste des tribunes n'est plus que travées défoncées à ciel ouvert. Les habitués de ce semblant d'enceinte sportive où sont domiciliées les jeunes catégories et la JCL suivent les prestations de leurs favoris dans des conditions déplorables. Quelques esprits plaisantins n'ont pas manqué de qualifier le stade communal de « Timgad ». Quant aux promesses empressées de l'APC concernant sa réhabilitation et sa rénovation, elles se sont tout simplement évaporées.