Pour un quartier censé être promotionnel, la cité des 500 Logements CNEP de Chelghoum Laïd, réceptionnée à l'orée des années 1990, a plutôt piètre figure et offre toutes les facettes d'un cadre de vie aussi affligeant que dangereux dès lors que tous les ingrédients constituant une menace certaine sur la santé des habitants sont réunis. Sinon comment qualifier l'attitude des responsables locaux qui ne s'offusquent même pas devant le phénomène des déperditions d'eaux usées qui inondent les caves de certains immeubles. Il va de soi que les odeurs pestilentielles et, partant, la prolifération des moustiques et des rats d'égouts indisposent au plus haut point les citadins qui ne savent plus à quel saint se vouer, après avoir saisi vainement, à plusieurs reprises, les services en charge de l'hygiène. C'est à peine croyable que de terribles maladies ne se sont pas produites dans cette cité livrée à la clochardisation, où, chaque jour, des enfants en bas âge, dans leurs ébats innocents, côtoient ces endroits malsains et pullulant de risques de maladies insoupçonnées. Renseignement pris, il semble, selon les affirmations d'adhérents de l'association de quartier El Amel, que la CNEP et l'APC ne seraient pas sur la même longueur d'onde concernant la prise en charge de l'opération de drainage des eaux stagnantes. En tout état de cause, les choses n'ont pas évolué d'un iota et les riverains sont toujours incommodés par les ronces et des relents fétides.