«Contrairement aux dernières campagnes d'irrigation du périmètre «La Mina», cette saison l'eau tarde à couler dans les canaux et risque de ne pas y couler», ont dénoncé les agrumiculteurs du plus important périmètre irrigué de la wilaya. Cette situation a soulevé le courroux chez les exploitants de ce créneau qui n'ont pas hésité à lancer des messages pressants aux instances concernées et notamment aux autorités pour leur venir à la rescousse. Nous ne savons plus à quel saint nous vouer et sommes impuissants devant le processus de fanaison de nos plants, a souligné Hadj Mohamed, un important agrumiculteur de Oued Djemaa, le plus vaste périmètre de la Mina. Et d'ajouter : «C'est douloureux pour nous et pour tout le pays de voir des milliers d'arbustes faner sous la terrible chaleur qui sévit ces derniers temps dans la région.» «Nous avons reçu des promesses de la part des responsables quant à la consécration des eaux superficielles pour l'irrigation du périmètre, notamment après l'acheminement de l'eau dessalée pour l'approvisionnement des villes en eau potable, mais les vents n'ont pas soufflé dans le sens souhaité» a renchéri un autre opérateur de la région de Ouled Bouali dans la commune de Bendaoud à l'est de Relizane. Pour lui, le projet de l'eau dessalée n'a pas encore eu l'effet escompté sur le secteur de l'agriculture. «On nous dit que toutes les communes de l'Ouest, du Sud et du Sud-Est ainsi que le chef-lieu de la wilaya sont alimentées à partir de l'eau dessalée, alors à quoi sert l'eau du barrage Essaada», a souligné un autre avec amertume. Certains dévoués pour l'agriculture n'ont pas hésité, à en croire d'autres, à recourir aux citernes tractées pour irriguer leurs arbres. Et de préciser «quand on sait que le coût de la citerne bascule entre 1000 et 1400 DA il est aisé d'imaginer la facture dépensée quand il est question d'une trentaine de citernes». Lassés par ces récurrentes crises d'eau, les attachés à ces terres fertiles espèrent bénéficier d'autorisation de forage. Nous souffrons chaque année de ce problème d'eau et pour pallier à cette situation nous souhaitons la compréhension des responsables pour nous faciliter les autorisations de forage dans les périmètres irrigués ont espéré les fellahs.