Les riverains de l'oued Corso s'inquiètent des risques sanitaires qui les menacent. Le degré de pollution dû aux déversements de produits non identifiés mais néanmoins dangereux au vu de la couleur noirâtre et des odeurs pestilentielles qui s'en dégagent auxquels s'ajoute la présence de bêtes comme les serpents et autres rats, ne tolèrent aucun laxisme. Pourtant, laxisme il y a de la part des responsables. Lors de sa visite en février dernier, le wali de Boumerdès avait instruit la directrice de l'hydraulique de prendre en charge le traitement des eaux de l'oued. Depuis, le problème persiste. Pis, une digue naturelle de sable a été dressée au confluent de l'oued avec la mer au niveau de la plage de Corso qui, faut-il le rappeler, avait été polluée il y a trois années en plein saison estivale. Conséquence : les eaux de l'oued stagnent en aval provoquant des mares où pullulent les menaces contre des habitants qui se trouvent sur l'itinéraire du fleuve. Il y a même un complexe touristique juste à l'embouchure. Difficile de passer des vacances coûteuses pour respirer une odeur nauséabonde. Sans parler des autres risques. Certains riverains ne comprennent pas pourquoi les eaux ne sont pas traitées en amont et les pollueurs réprimés. Un fleuve propre aurait été une plus value à cette région urbaine hautement touristique.