Ils sont plus de 800 enseignants vacataires, détenteurs de doctorat ou de magistère à l'Université Mouloud-Mammeri (UMMTO) à réclamer leur intégration dans leurs postes respectifs, lit-on dans une requête adressée au ministère de l'Enseignement supérieur et au recteur de l'Université de Tizi Ouzou. Affiliés à la coordination nationale des titulaires des diplômes de doctorat et de magistère en chômage, ces enseignants vacataires de l'UMMTO ont, d'emblée, rappelé dans leur courrier la noble mission de l'université qui est, ont-ils souligné, de transmettre le savoir ainsi que de contribuer au développement de la société dans tous les domaines de la vie sociale. Seulement, ont-ils déploré, "l'université algérienne s'éloigne des objectifs qui lui sont assignés et sombre dans un immobilisme et une inefficacité des plus injustifiés et des plus dangereux pour l'avenir du pays". Dans ce sens, ils ont estimé que "cet immobilisme et cette inefficacité dont souffrent nos universités sont dus à plusieurs facteurs, tels que la marginalisation de l'élite de nos universités qui, dans le meilleur des cas, est exploitée dans des conditions inhumaines et indignes comme enseignants vacataires, sans couverture sociale ni salaire décent durant des mois, si ce n'est des années". Une situation qui engendre malheureusement, ont-ils poursuivi, "une précarité sociale des plus alarmantes et une pauvreté préjudiciable au statut d'intellectuel et de chercheur, ce qui motive même à éloigner le chercheur de sa vocation". Dans leur requête, ces enseignants vacataires ont également expliqué que face au manque flagrant d'enseignants chercheurs, les facultés parviennent à rattraper les retards en ayant recours systématiquement à des enseignants vacataires recrutés dans les conditions sus-citées. C'est pourquoi, ils espèrent des hautes autorités de l'Etat "de remédier dans les plus brefs délais à cette grave situation qui est injustement et arbitrairement imposée aux vacataires, d'autant plus que ce droit au recrutement direct, sans concours, est reconnu par les textes de lois régissant le secteur". "Ainsi, il est aisé de conclure que notre revendication portant droit au recrutement direct est effectivement fondée et justifiée à plus d'un titre et tend à réaliser un intérêt général et suprême pour notre université et notre pays", ont-ils conclu.