Tant attendu, le docteur Kamel Eddine Fekhar, secrétaire national au FFS chargé du mouvement associatif, a quitté, hier, son cachot à la maison d'arrêt de Ghardaïa après avoir purgé sa peine. Le docteur Fekhar a été jugé et condamné le 13 mars dernier par la chambre criminelle de la cour de Ghardaïa à cinq mois de prison ferme pour « attroupement illicite, obstruction de la voie publique et destruction des biens de l'Etat ». Le procès, qui s'était déroulé sous une forte mobilisation de la population mozabite et des militants du FFS, était également celui de 16 autres détenus qui, eux, avaient été libérés juste après le verdict. Certains pour avoir purgé la peine écopée, d'autres pour être condamnés à des peines de prison avec sursis.L'affaire du docteur Fekhar et des 16 autres détenus, dont 6 sont des militants des droits de l'homme, remonte à la mi-octobre 2004, lorsqu'un rassemblement des commerçants de la ville de Ghardaïa avait dégénéré en émeute. Le FFS, qui s'était directement engagé dans ce procès en guise de solidarité à la fois avec son élu et secrétaire national et la population de Ghardaïa, a accueilli avec beaucoup de sérénité la libération du dernier condamnés suite aux événements ayant secoué la vallée du M'zab. Dans la poursuite de son action de solidarité avec les Mozabites, le parti d'Aït Ahmed tiendra demain à Ghardaïa la conférence nationale des élus.
