Une quarantaine de familles habitant l'immeuble Poincaré sont sans eau potable depuis plusieurs jours. Ce qui a fait renaître les images désolantes où des jeunes et moins jeunes traînent des jerricans à la main, à longueur de journée à la recherche du précieux liquide. Interpellée, l'association du quartier Poincaré a pris attache, selon elle, avec le nouveau directeur local de l'Algérienne des eaux (ADE). «Je suis nouvellement installé et je ne suis pas au courant de tous les problèmes de la ville, y compris le votre», lui a déclaré le nouveau directeur de l'ADE, selon toujours l'association du quartier concerné. Pour en savoir plus, El Watan a pris attache avec la directrice de l'hydraulique. Informée de ce problème qui, désormais, s'inscrit dans la durée, Mme Briki s'explique : «Cet immeuble est alimenté par une bâche à eau. Nous avons dépêché une équipe sur place qui, après constat, a déduit qu'il y a un problème de vanne dont les habitants doivent cotiser pour acheter une nouvelle qui sera installée par les services de l'OPGI.» Comble de l'ironie, depuis quand l'OPGI intervienne pour réparer les problèmes d'alimentation en eau potable dont les pièces de rechange devraient être payées par les habitant de l'immeuble ? Par ailleurs, ce constat n'est pas partagé par les victimes de cette situation. En effet, selon ces dernières «cette panne est due vraisemblablement aux travaux d'amélioration urbaine, engagés récemment, par la direction de l'urbanisme. Le changement des trottoirs a causé la cassure de l'alimentation principale qui, obstruée, a privé tous les habitants du liquide vital». Ainsi, entre un constat et un autre, les habitants de cette cité demeurent toujours privés d'eau potable depuis plus d'une semaine. «Nous lançons un appel à l'adresse du wali de Annaba pour intervenir et mettre fin à cette situation qui n'honore pas les responsables locaux. Si ce problème n'est pas pris en charge dans les plus brefs délais, nous allons alors organiser des actions de protestation selon l'évolution de la situation», estiment les riverains.