Dans un mois, le 23 novembre, les membres de la Confédération africaine de football (CAF) seront fixés sur les intentions du président de l'instance faîtière du football continental, le Malgache Ahmad Ahmad, vis-à-vis de l'échéance électorale fixée en mars prochain. Selon l'entourage du premier personnage de la CAF, il sera candidat à sa propre succession. Il a mis à profit la période de la pandémie Covid-19 pour sonder les fédérations afin de connaître leur avis sur l'ambition qu'il nourrit de rempiler pour un nouveau mandat. Le retour d'écoute serait favorable au Malgache. Reste une inconnue importante. Elle concerne le patron de la FIFA, Gianni Infantino, qui il y a quelques mois encore n'était pas chaud pour la reconduction de l'actuel président de la CAF. La passe d'armes des derniers mois entre les deux hommes et le rangement de nombreuses fédérations africaines derrière Ahmad Ahmad ont fini par atténuer la tension entre eux. A moins d'un veto de la commission d'éthique de la FIFA qui a ouvert une procédure contre Ahmad Ahmad dans une affaire présumée de corruption où le Malgache était cité et a été entendu par la police française, l'intéressé semble avoir toutes ses chances de briguer un nouveau mandat. Face à cette inconnue il y a deux scénarios. Le premier, la FIFA actionnera la commission de l'éthique pour lui barrer la route. Le second aura la voie libre et présentera sa candidature. La seconde option paraît la plus plausible. Elle aura le mérite de clore le chapitre des candidatures pour le poste de président de la CAF. Si c'est le premier scénario qui l'emportera, exit Ahmad Ahmad, les membres de l'association devront trouver un successeur à Ahmad Ahmad. Cette hypothèse a été explorée (In El Watan du 31 mai 2020 : Lien de l'article : https://www.elwatan.com/edition/sports/caf-ahmad-ahmad-briguera-un-second-mandat-31-05-2020 ). Les poids lourds du Comex-CAF ont juré fidélité à Ahmad Ahmad. Si celui était court-circuité par la commission d'éthique de la FIFA, le flambeau serait repris par le Sénégalais Augustin Senghor qui jouit d'une grande aura auprès des dirigeants des associations affiliées à la CAF. Le feuilleton du Tunisien Tarek Bouchemaoui s'est définitivement fermé après le dépôt de candidature de son compatriote Wadii Jarii, président de la Fédération tunisienne de football, qui a postulé au poste de membre du Comex de la CAF. Le bureau fédéral de la FTF lui a donné mandat pour se présenter et a définitivement clos la polémique alimentée par des cercles locaux et relayée par des parties pas du tout désintéressées par cette affaire tuniso-tunisienne. QUID de l'Algérie ? La Fédération algérienne de football (FAF) ne paraît pas intéressée par la joute électorale de mars 2021. Alors que les candidats au Comex ont bouclé leur dossier et leur campagne, rien n'a filtré sur le sujet du côté de la FAF. Tout laisse indiquer que la FAF ne présentera pas de candidat lors du renouvellement des postes, par zone, au Comex de la CAF. Jusqu'à la fin du feuilleton tunisien, l'Algérie disposait d'une chance de reconquérir une place au Comex, perdue depuis 2017 après la victoire du Marocain Fouzi Lakjaa au détriment de Mohamed Raouraoua, à la condition expresse que la Tunisie soit derrière Tarek Bouchemaoui pour la candidature au poste de président de la CAF qui aurait eu pour conséquence directe la non- présence d'une candidature tunisienne au Comex, c'est-à-dire celle de Wadii Jarii, ce qui aurait eu pour effet de laisser une place de libre dans la zone UNAF qui serait revenue à l'Algérie automatiquement... même sans avoir postulé. Quelques légers changements devraient intervenir au niveau du Comex en mars 2021. Deux membres seraient sur le départ. Le Tchadien Adoum Djibrine (zone centrale) et le Nigérian Maju Melvin Pinnick (zone ouest B) sont pressentis pour quitter leurs fonctions au sein du Comex. Advertisements