La 35e édition de la Mostra de Valencia-Cinéma Méditerranéen, qui se tient du 22 octobre au 1 novembre dans les cinémas Babel et La Filmothèque de valencia, a été marquée par l ́absence de politiciens sur scène, comme lors des dernières cérémonies. Le gala d'ouverture de cette édition, qui s'est tenu à la Rambleta, a été un rendez-vous avec le cinéma. Quarante minutes ont suffi pour que le festival accueille un événement marqué, inévitablement, par la crise sanitaire. Masque, distance de sécurité et prise de température à la porte font déjà partie de la normalité culturelle. Le protocole a été respecté avec la Mostra qui, contrairement à d'autres festivals, non seulement n'a pas été annulée ou retardée, mais a été maintenue et mise sur la présence. «Le soutien de Valencia à la culture est important, à la fois en raison du dynamisme des industries culturelles et en raison de la promotion d'un esprit critique toujours essentiel. Nous avons commencé le 35e Festival de Valence, en soulignant la nécessité d'une culture vivante, avec toutes les mesures sanitaires appropriées et avec la ferme conviction que les citoyens miseront à nouveau sur une cinématographie de qualité», a déclaré le maire de valence, Joan Ribó, lors de l ́inauguration. Cette 35e édition est la troisième de ce festival supprimée en 2011 et repris en 2018. Ces dernières années, la Mostra de valence est devenue une référence du cinéma en Europe du Sud, en Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Le festival se concentre notamment sur la projection de longs métrages de qualité qui n'ont pas été projetés dans les salles en Espagne. La Palme d'honneur est attribuée cette année à l'actrice, réalisatrice, scénariste et chanteuse portugaise María de Medeiros, qui présentera également son deuxième film en tant que réalisatrice, Aos Nossos Filhos dans lequel elle explore des questions telles que l'amour, la solitude et les fissures dans les relations. Le festival rendra par ailleurs hommage au pianiste et chef d'orchestre, José Iturbi Báguena, à l'occasion du 125e anniversaire de sa naissance. Cinq comédies musicales hollywoodiennes seront projetées dans lesquelles l'artiste valencien a travaillé aux côtés de stars, telles que Frank Sinatra, Margaret O'Brien et Gene Kelly. La Mostra a programmé également une nouvelle section intitulée Focus, qui vise à mettre en lumière de jeunes réalisateurs ou des personnalités culturelles pertinentes qui ne sont pas des cinéastes. A cette occasion, c'est l'artiste serbe, Marina Abramovic, qui a été sélectionnée. En section officielle, 11 films sont en lice pour la Palme d'or de cette 35e édition, notamment, Zana, Kosovo, Albanie, d'Antoneta Kastrati, pour la liberté, Syrie, Irak, Espagne de Ersin Celik, Tereza 37 Croatie, de Danilo Serbedzija, La Voyageuse, Espagne, de Miguel Mejías, Mosquito, Portugal, de João Nuno Pinto, Willow Macédonie , de Milcho Manchevski, Entre le ciel et la terre, Palestine, de Najwa Najjar, Kala azar, Grèce, Pays-Bas, de Janis Rafa, Favolacce, Italie, Suisse, de Fabio y Damiano D'Innocenzo , Luxor, Egypte, de Zeina Durra et Paysages d'automne, de Merzak Allouache. Le film relate le quotidien de Houria, jeune journaliste d'investigation incarnée par Salima Abada, qui enquête sur des meurtres de lycéennes embrigadées dans un réseau de prostitution et sur la tragédie des réfugiés subsahariens qui traversent l'Algérie pour rejoindre l'Europe. En quelques semaines, cinq adolescentes sont retrouvées mortes sur la plage. Les corps portent tous les mêmes marques de violence. Comment expliquer ces meurtres en série ? Et malgré les pressions faites pour qu'elle abandonne, la jeune femme se montre pugnace. Mais son choix de poursuivre son investigation à tout prix ne sera pas sans conséquences. Le jury de cette 35e édition est composé de l ́écrivaine valencienne, Elisa ferrer, la scénariste et réalisatrice égyptienne, Ayten Amin, l'actrice française, Emilie Piponnier, et le journaliste italien, Massimo Lechi. Les batailles d'Algérie La 35e édition de la Mostra de Valencia, Cinéma méditerranéen a programmé un cycle avec 7 films, appelé «Les batailles d'Algérie», afin de poser cette année un regard plus profond sur l'Algérie. Les films programmés dans cette édition, on trouve, Nardjes A, de Karim Aïnouz, qui rencontre Nardjes Asli, une activiste qui lutte pour faire entendre sa voix à travers une résistance créative. La caméra d'un smartphone contourne l'interdiction de filmer les manifestations et l'accompagne dans les rues le 8 mars 2019, Journée internationale de la femme. Le film a eu sa première mondiale au festival de Berlin en 2019. Let Them All Go, Qu'ils partent tous, de la cinéaste algéro-canadienne, Sara Nacer, nous conduit à travers son documentaire aux origines du mouvement historique de réponse populaire. Le cycle comprend aussi des titres tels que Les Bienheureux, de la cinéaste Sofia Djama, qui propose un portrait inquiétant d'Algériens vivant les effets de la guerre civile. On trouve également , En attendant les hirondelles, du réalisateur Karim Moussaoui, qui se concentre sur trois histoires mettant en vedette un nouveau riche, une jeune femme et un neurologue très ambitieux, qui servent à réfléchir sur le passé et le présent de l'Algérie. Trois territoires, trois générations et trois classes sociales différentes pour aborder l'histoire actuelle de l'Algérie. Le film Abou Leila, d'Amin Sidi Boumediène, raconte l'Algérie troublée de 1994, deux amis d'enfance se sont lancés dans un voyage à travers le désert à la recherche d'Abou Leïla, un dangereux terroriste. Papicha, de Mounia Meddour, raconte l'Algérie des années 90. Une jeune femme rêve de devenir créatrice et refuse d'accepter les restrictions sociales et culturelles que lui impose une situation politique de plus en plus mauvaise. En guise de justification, elle décide d'organiser un défilé de mode avec ses amis. Par ailleurs, le cycle reviendra également pour replacer l'histoire récente de l'Algérie dans son contexte et retrouvera la version restaurée de La bataille d'Alger. Espagne De notre Correspondant Ali Aït Mouhoub Advertisements