C'est aujourd'hui, 12 novembre 2020, que s'achève le délai de dépôt de candidature aux élections de la Confédération africaine de football (CAF), pour le poste de président et de membre du comité exécutif de l'instance continentale et de la FIFA. Cette échéance est une première dans les annales de la CAF. Jusqu'à hier soir quatre candidats ont déposé leurs dossiers respectifs pour l'élection au poste de président de la Confédération qui sont dans l'ordre, le président sortant Ahmad Ahmad, le Sud-Africain Patrice Motsepe, l'Ivoirien Jacques Anouma et le Mauritanien Ahmed Yahya. Le quatuor pourrait être rejoint par le Sénégalais Senghor. Quatre ou cinq candidats pour l'élection du président, c'est une première à la CAF. D'aucuns diront que c'est une bonne chose pour l'image de l'institution. Dans l'histoire de la Confédération, c'est une première. Il y a fort à parier que le président Ahmad Ahmad annoncera le retrait de sa candidature avant le scrutin. Visé par une procédure enclenchée contre lui par la FIFA, il sait qu'il a peu de chances, pour ne pas dire du tout, de préserver son fauteuil. Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a décidé de son sort après le tollé qu'a soulevé le désir de ce dernier de prolonger le contrat CAF-FIFA sous les auspices de la secrétaire générale de la FIFA, la Sénégalaise Fattouma Samoura. L'Italo-Suisse n'a pas digéré la décision du Comex de la CAF de mettre un terme au contrat. La non-reconduction de la convention a, a priori, scellé, le sort et l'avenir d'Ahmad Ahmad. Quelques heures après l'annonce du dépôt de candidature du Malgache, la FIFA a fuité à travers des médias la mise en boîte du président de la CAF. Conséquences directes, des candidatures ont fleuri, à l'instar de celle du Sud-Africain Patrice Motsepe, le milliardaire et président du club Sundowns, et du Mauritanien Ahmed Yahya, présenté comme le protégé du président de la FIFA. Une pointure, en l'occurrence l'Ivoirien Jacques Anouma, a annoncé sa candidature. C'est un sérieux candidat qui plaît beaucoup à Gianni Infantino qui l'a désigné ambassadeur de la FIFA. Il a tous les atouts pour être le futur président de la CAF. Son aura dépasse les frontières du continent. Son passage à la tête de la fédération ivoirienne a coïncidé avec l'émergence des Eléphants dans le concert du football continental et mondial. Le Sénégalais Senghor peut être une bonne alternative pour succéder à Ahmad Ahmad. Difficile d'avancer le moindre pronostic sur les chances des candidats, même si celles d'Anouma et Senghor semblent les plus indiquées pour prendre la succession du Malgache. Senghor, par exemple, fort du soutien des nombreuses fédérations qui composent la zone Ouest (A et B), très au fait des arcanes de la Confédération de par sa qualité de membre du Comex au sein duquel il est très actif et très écouté, il présente le même profil que l'Ivoirien Jacques Anouma. Reste à régler le cas que pose le Tunisien Tarek Bouchemaoui qui a introduit un recours auprès de la CAF contre son compatriote Wadii Jarii, président de la Fédération tunisienne de football, qu'il accuse de ne pas avoir soumis au Comex de la FTF la question de sa candidature au Comex de la CAF. Wadii Jarii soutient le contraire et affirme qu'il détient le PV de la réunion du Comex de la FTF qui lui a donné le feu vert pour présenter sa candidature à la CAF. Les candidats disposent à présent de quatre mois pour recueillir les voix des électeurs. Le président sortant Ahmad Ahmad ne semble plus concerné par la prochaine élection. Il annoncera son retrait de la course lorsque les autres candidats se lanceront dans la course finale. Advertisements