Protestation des enseignants du primaire, fermeture des établissements d'enseignement, lancement des cours en ligne et télévisés, puis début forcé d'une nouvelle année scolaire et universitaire. Ce sont les événements phares qui ont marqué les secteurs de l'éducation et de l'enseignement supérieur et professionnel durant cette année qui s'achève. Sur fond de mouvement populaire, les enseignants du primaire s'étaient engagés dans un mouvement de protestation afin de réclamer plus de considération professionnelle et une meilleure rémunération. Leur mouvement n'a pas tardé à prendre fin, non pas par la satisfaction de leurs doléances mais à cause de la propagation de la pandémie de la Covid-19. Par crainte d'une large contamination du milieu scolaire, universitaire et professionnel, tous les établissements de la République ont fermé, le 12 mars dernier, leurs portes. Cette fermeture, qui ne devait durer qu'une quinzaine de jours, le temps des vacances de printemps, s'est prolongée jusqu'au mois de novembre. Avec près de 10 mois d'arrêt de cours, les élèves, les universitaires et les stagiaires ont eu droit aux vacances les plus longues de l'histoire de l'Algérie indépendante. Pour éviter un décrochage scolaire en masse, le gouvernement a opté pour un enseignement en ligne via des chaînes sur Youtube et des programmes télévisés. La création de la chaîne El Maârifa de la Télévision nationale est la concrétisation de cette volonté. Toutefois, dépourvue des éléments essentiels du e-learning, essentiellement l'interactivité, cette démarche n'a pas eu l'écho escompté. Elle reste, tout de même, une avancée appréciable sur le chemin vers l'école du futur. Avec un virus tenace et une pandémie qui refuse de prononcer le mot «Fin», l'année scolaire et universitaire a été lancée en novembre dans le respect d'un protocole sanitaire sévère. N'ayant pas vraiment les moyens de cette politique, les conditions de la reprise n'ont pas été appliquées dans tous les établissements. Malgré le nombre important de cas dans le milieu scolaire, les élèves continuent à aller à l'école selon un programme de double vacation. Une méthode pourtant révolue mais qui permet au moins d'assurer le minimum de scolarité aux millions d'élèves et éviter l'année blanche. La nouvelle année sera-t-elle plus clémente ? Réponse dans quelques jours, notamment avec l'annonce du début de la vaccination. Advertisements