Les porteurs de bagages de la gare maritime d'Alger sont dans une situation d'extrême précarité. Ils ont contacté El Watan pour attirer l'attention des hautes autorités du pays sur leur triste sort et formuler leurs revendications. Ils ont même saisi par écrit le médiateur de la République, une instance présidée par Karim Younès, qui se veut être un trait d'union entre le pouvoir et la société civile. La lettre a été déposée le 5 janvier dernier avec accusé de réception n°76. Les plaignants se disent «victimes d'injustice et de dépassements» de la part de l'Entreprise portuaire d'Alger (EPAL) et l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV). La plainte a été déposée par l'association de porteurs de bagages Gare maritime Port d'Alger, qui regroupe une vingtaine d'adhérents et qui ont 25 ans d'ancienneté. «Nous étions affiliés à l'EPAL et après on nous a transformé en association, nous avions un compte bancaire alimenté régulièrement et qui nous permettait d'honorer nos obligations fiscales et de sécurité sociale. Et lorsqu'on a réclamé notre argent, on nous a dit allez-vous plaindre ! Nous avons tous les documents officiels. L'ENTMV nous dit que notre argents est chez EPAL Alger. Où est passé notre argent ? Au niveau de l'administration du port, on nous a dit clairement allez-vous plaindre au président de la République !», est-il écrit dans la lettre. Depuis le début de la pandémie de Covid-19 (février 2020), les porteurs de bagages sont réduits au chômage alors qu'ils ont des charges incompressibles. Ils réclament «une régularisation de leur situation en réintégrant leur métier ou à être affectés à une autre tâche dans les effectifs de l'EPAL». Ils insistent sur la justesse de leur cause, vivant jusque-là une situation catastrophique. En frappant à la porte du médiateur de la République, ils espèrent que leurs revendications soient entendues. Advertisements