Les œuvres universitaires, décriées par les étudiants, représentent annuellement environ 110 milliards de dinars, soit près d'un tiers du budget du secteur de l'enseignement supérieur. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a annoncé, hier, que le projet de réforme des œuvres universitaires, l'un des points noirs du système universitaire algérien, sera prêt «avant la fin de l'année», après sa finalisation par un groupe de travail. «A moyen terme, nous réfléchissons sur une profonde réforme des œuvres universitaires à travers ses quatre aspects, à savoir les bourses, l'hébergement, la restauration et le transport. Au titre de la rentrée universitaire, nous avons installé un groupe de travail qui est en train de réfléchir sur cette vision de la réforme des œuvres universitaires», a-t-il indiqué lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale. Ce groupe, composé des représentants des universités, ceux des œuvres universitaires et des experts, doit compléter son travail par des études de terrain pour avoir un «projet complet et bien structuré», d'après lui. Le projet de réforme des œuvres universitaires sera «prêt avant la fin de l'année», a-t-il ajouté. Les œuvres universitaires, décriées par les étudiants, représentent annuellement environ 110 milliards de dinars, soit environ un tiers du budget du secteur de l'enneigement supérieur, selon M. Benziane. «Nous essayons de faire attention à la rationalisation des moyens financiers. Il est important de voir cet argent aller vers les étudiants», a souligné le ministre de l'Enseignement supérieur. A court terme, son département ministériel compte investir dans l'«amélioration de la gouvernance» au niveau des œuvres universitaires. De l'avis de tous, la qualité des services d'hébergement au niveau des cités universitaires, de la restauration et du transport universitaires laisse à désirer. En août dernier, le président Tebboune avait «instruit le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à procéder à des réformes structurelles profondes du secteur, et ce, dans les plus brefs délais et dans la concertation la plus large possible, sans perdre de vue l'indispensable réflexion globale sur celles du système des œuvres universitaires», selon le communiqué de la Présidence. Les réformes souhaitées passent par la «rationalisation des dépenses et l'amélioration des prestations fournies aux étudiants, allant de l'hébergement au transport». Le chef de l'Etat a insisté aussi «sur le besoin de procéder à la révision du dispositif de transport universitaire et d'envisager de nouvelles solutions qui évitent les situations de monopole et favorisent la concurrence». Le transport universitaire a été confié, durant plusieurs années, à l'entreprise de l'homme d'affaires Tahkout Mahieddine, poursuivi dans plusieurs affaires liées à la corruption. Interrogé sur le système LMD (Licence-mastère-doctorat), Benziane a reconnu que ce système d'enseignement «n'a pas atteint ses objectifs parce que les mécanismes d'évaluation qui devaient l'accompagner n'ont pas été mis en place». Cependant, il est hors de question de l'abroger, en dépit des appels formulés par des universitaires. Le ministre préfère plutôt parler d'amélioration du système LMD. «Tout système est perfectible (...). Dans un premier temps, nous apporterons les correctifs nécessaires en vue d'aller vers sa philosophie initiale», a expliqué Abdelbaki Benziane. Advertisements