Lutter contre la désinformation et vérifier pour mieux informer sont les exigences de l'heure pour les journalistes. C'est dans ce sens, d'ailleurs, que le laboratoire Médias, usages sociaux et communication (MUSC) de l'Ecole supérieure nationale de journalisme et des sciences de l'information d'Alger lance un appel à communication pour l'organisation d'un colloque national sous le thème «L'information à l'ère de la post-vérité, Fake news et Fact-Checking. Qu'en est-il en la matière dans les médias algériens ?» Il s'agit d'une manifestation scientifique pour débattre, entre autres, de la manière de lutter contre les fakes news via le fact-checking, et ce, en utilisant cette nouvelle forme de traitement journalistique qui consiste en la vérification des faits en temps instantané car, avec l'augmentation de la propagation de «fake news», ces dernières années, la vérification des informations est devenue encore plus indispensable pour les journalistes. Ainsi, cette rencontre scientifique prévue pour le 7 avril prochain s'articulera sur des axes de recherche ayant trait notamment à l'écosystème socio-numérique des médias algériens face à un nouvel environnement des fake news, la lutte contre les fake news ; l'expérience algérienne comparée aux expériences internationales et le fact-checking et les nouvelles pratiques d'hygiène informationnelle. Selon le Dr Fatima Zohra Taiebi, le Dr Samir Ardjoun et Mme Amina Chemami, respectivement responsable et coordinateurs du colloque, l'objectif de cette manifestation scientifique vise essentiellement à «examiner les nouvelles extensions de la profession journalistique en Algérie, aborder, analyser, discuter et faire jaillir des recommandations». «La question de l'adaptation des médias algériens à ces transpositions techniques sera également mise à l'épreuve, les acteurs du métier feront leurs témoignages et apporteront une touche rationaliste quand à la réalité de mise en conformité technologique en Algérie», ont-ils expliqué, tout en précisant que la proposition de communication devra comporter 300 à 400 mots (bibliographie non comprise). «Elle doit contenir un titre, annoncer dans quel axe elle se situe, énoncer une problématique, définir le cadre théorique, décrire la méthodologie suivie, et décrire (ou annoncer) les premiers résultats si la recherche est en cours, enfin de comprendre trois à quatre mots clés. La longueur de l'article final, si la proposition est retenue, sera d'environ 25 000 signes. Les propositions de communication doivent être envoyées avant le 05 mars 2021», soulignent-ils. Par ailleurs, l'argumentaire de ce colloque relève que «l'enjeu informationnel si capital pour nos sociétés modernes ne cesse plus de susciter une convoitise pluridisciplinaire effervescente et très mouvante. Avec la démocratisation des appropriations et usages des nouvelles technologies et de l'intelligence artificielle dans l'industrie médiatique et informationnelle, une nouvelle aventure singulière fait son apparition et chamboule radicalement ce milieu professionnel très apprivoisé et préservé jusqu'à récemment», lit-on dans le même texte qui ajoute que «de nouveaux genres journalistiques naissent de cette alchimie, les technologies de pointe et l'intelligence artificielle deviennent, dès lors, incontournables au secteur médiatique». Le même argumentaire précise également que «les fake news suscitent de plus en plus l'intérêt des législateurs dans différents pays. Cela se traduit évidemment par un panorama de lois qui luttent contre la propagation de fausses informations sur les réseaux sociaux ou qui contrent les tentatives de désinformation. De nouvelles dispositions de lois y sont mises en place continuellement. En effet, malgré les différentes controverses engendrées, elles s'inscrivent tout de même dans une optique de purification des paysages médiatiques». Advertisements