A lors qu'il achevait, jeudi dernier, ses trois jours de grève, le Syndicat national des auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation de santé publique recevait, du tribunal administratif de Blida, l'ordre de mettre fin à son débrayage, entamé mardi dernier dans le but de faire aboutir une série de revendications socioprofessionnelles, dont «l'ouverture d'un Institut national académique de l'auxiliaire médical en anesthésie-réanimation de santé publique avec une formation en externe (bac+5), la revalorisation du diplôme et la promotion sans conditions pour plusieurs catégories, la révision de la clause 175 de la loi sanitaire de 2018, leur interdisant d'établir une prescription médicale, alors que l'article 20 du statut particulier 11-235 les autorise à le faire, une couverture juridique (des anesthésistes), durant l'accomplissement de leur mission ainsi que la création d'un conseil de l'Ordre afin de mieux encadrer l'exercice de la profession». Contacté, Amine Bendali, responsable du syndicat, affirme que «toute la procédure liée à la grève a été respectée et précise que la décision de la justice ne lui a été notifiée que le jeudi, une fois le mouvement de grève terminé à la suite de la plainte du ministère de la Santé, déposée contre le syndicat». Pour Amine Bendali, «il n'est pas question d'abdiquer. Notre mouvement a été suivi au niveau national avec un taux de 80%, et un strict respect du service minimum. Dans le cas où nos revendications légitimes ne sont pas prises en charge par la tutelle, nous déposerons un autre préavis dans les jours à venir, pour une grève illimitée et des sit-in devant le ministère de la Santé». Les revendications des auxiliaires médicaux et anesthésistes et en réanimation perdurent depuis une année, suscitant la protestation de leur syndicat, qui, à l'issue de la réunion de son conseil national, a décidé de passer à l'action, en appelant à une grève d'une journée, suivie de nombreux rassemblements de cette corporation qui compte quelque 4500 membres, au sein des établissements hospitaliers. Le syndicat avait dénoncé ce qu'il qualifiait de «promesses non tenues» par le ministère de la Santé, qui selon lui, «ne fait que gagner du temps». Par ce mouvement, et pour faire entendre sa voix, il a paralysé les activités de nombreuses structures sanitaires et menacé de revenir à la charge, pour une grève de plusieurs jours, en cas de non-satisfaction de ses revendications. Il est passé une seconde fois à l'action, les 23, 24 et 25 du mois en cours et risque de durcir son mouvement de protestation dans les jours à venir. Advertisements