Le Syndicat autonome des auxiliaires médicaux en anesthésie ont décidé de remettre sur le tapis leurs revendications une année après avoir informé les autorités sanitaires sur la teneur de leurs doléances. Les anesthésistes et réanimateurs de la santé publique ont poursuivi, hier, leur grève pour le deuxième jour consécutif dans l'ensemble des hôpitaux du pays. Ils revendiquent principalement l'application d'un nouveau plan de carrière des anesthésistes, en procédant à la révision du statut particulier et à la revalorisation des diplômes des Amar. Les grévistes qui ont répondu à l'appel du Syndicat autonome des auxiliaires médicaux en anesthésie rappellent qu'ils ont recouru à ce mouvement de débrayage après avoir épuisé toutes les voies de recours possibles et imaginables. "Les anesthésistes sont las des promesses non tenues par le ministère de la Santé. La tutelle, à la veille de chaque mouvement de protestation, tente de nous dissuader par de simples annonces, mais qui ne sont jamais suivies de décisions concrètes. Le premier responsable de cette situation est le ministère qui a les solutions pour cette crise", ont dénoncé les Amar qui ont tenu, hier matin, des rassemblements à l'intérieur des hôpitaux. Il faut savoir, cependant, que le ministère de la Santé a déposé une plainte au tribunal administratif de Blida pour suspendre cette grève. "Effectivement la tutelle a porté l'affaire de notre grève devant le tribunal administratif de Blida. L'affaire est programmée en référé. Le syndicat a respecté toutes les étapes légales liées au lancement du mouvement de débrayage. Notre grève a été précédée par un préavis qui a été déposé dans les délais légaux. Le débrayage a été suivi par les 4 500 anesthésistes dans tous les établissements hospitaliers", expliquera Amine Bendali. À en croire Amine Bendali, "la grève a été suivie à l'échelle nationale. Le taux en ce deuxième jour a dépassé les 90% à travers le territoire national. C'est dire que la cause des Amar est juste et légale". Interrogé sur les conséquences sur le fonctionnement des services de chirurgie en pleine crise sanitaire, le représentant des anesthésistes-réanimateurs a rappelé que tous les programmes de chirurgie à froid prévus mardi et mercredi ont été ajournés pour les prochains jours. Mais le service minimum est scrupuleusement respecté. Les Amar ont néanmoins pris en charge tous les cas de chirurgie urgents, tonnera M. Bendali. Dans le même contexte, des anesthésistes en grève au CHU Issad-Hassani de Beni Messous nous ont confirmé la poursuite de la grève pour le deuxième jour consécutif, tout en assurant le service chirurgical d'urgence. "Pour la journée d'aujourd'hui (hier, ndlr), nos collègues ont assuré pas moins de cinq interventions chirurgicales d'urgence dans la matinée. Un cas d'ulcère perforé a été opéré au service de chirurgie viscérale, un enfant au service ORL, ou encore un cas de tumeur de la vessie au service d'urologie. C'est dire que nous sommes conscients de notre mission en ces moments de crise sanitaire, tout en maintenant notre grève qui reste un ultime moyen de pression sur la tutelle pour faire avancer notre dossier", nous ont encore confié des réanimateurs joints par nos soins. Il importe de rappeler, enfin, que les revendications portées par le Syndicat autonome des auxiliaires médicaux en anesthésie ont décidé de remettre sur le tapis leurs revendications une année après avoir informé les autorités sanitaires sur la teneur de leurs doléances.