La consommation des crédits alloués à la commune de Sétif n'est pas le fort de l'institution. Bénéficiant d'une importante manne financière du Programme communal de développement (PCD), du Budget de wilaya (BW) et de la Caisse de solidarité et garantie des collectivités locales (CSGCL) et d'autres sources, la municipalité du chef-lieu où des opérations traînent la patte depuis de longues années, trouve le moyen de clôturer des opérations inachevées. Inscrit en 2013 pour un montant global de 52 millions de dinars, l'aménagement de la route de la sortie nord de la ville a été clôturée le 16 août 2020, alors que la consommation des crédits n'a pas dépassé 204 2381 DA, soit 15% du montant alloué. Lancée au titre du budget de wilaya de 2015 pour une enveloppe de 300000,00 DA l'étude et le suivi de deux classes de l'école Benbahouche Abderrahmane se trouvent cinq ans après au stade des procédures administratives. Les 570 0000,00 DA consacrés à la réalisation et aux équipements des classes précitées garnissent les caisses. D'autant que la consommation des crédits n'a pas dépassé les 5%. Programmé depuis 2019 pour une enveloppe de 920145,09 DA injectés par la CSGCL, la réalisation des cantines scolaires devant permettre aux petits enfants des écoles Belaïd Mohamed, Mahrougui Haoues, Boulahia Abdelkader, Semcheddine El Hadj, Boudahane Abdelmadjid et Boudour Mohamed de bénéficier de repas chauds à midi, est «prisonnière» des procédures administratives, principal alibi des gestionnaires de la commune de Aïn Fouara. Immunisée puisqu'elle n'est obligée de rendre compte à ses administrés n'ayant aucun droit de regard sur la gestion de leurs propres affaires, la commune vient d'inscrire dans la nomenclature budgétaire de 2021 (dont El Watan détient une copie) des opérations vieilles de plusieurs années. Pour l'illustration, l'amélioration urbaine de la ville inscrite en 2009 pour un montant de 24124709,52 DA fait du surplace. Programmée depuis 2013 pour 16707625,72 DA, la réhabilitation de l'école primaire Boubarima Mohamed El Hadj d'El Hassi, attend une utopique délivrance. Il en est de même pour l'achat de deux ambulances et des bus scolaires inscrits au titre de l'exercice 2017. Consignés dans le budget de 2018 pour un montant de 15 millions de dinars, la finalisation des travaux et l'équipement du cinéma Ifriqiya (ex-Variétés) ayant fait couler beaucoup d'encre et de salive meublent les documents administratifs d'une ville fonctionnant en mode «veilleuse». Advertisements