Une enseignante de sciences naturelles a été violemment agressée par un élève de 3ème année moyenne au moment même du déroulement de l'examen. Cet acte condamnable et gravissime a eu lieu CEM Rabah Riabi de Khemis El Khechna, à l'ouest de Boumerdès. Hier, de nombreux enseignants ont observé un sit-in devant l'établissement pour exprimer leur solidarité avec leur collègue et condamner ce énième acte de violence. « L'élève est arrivé en retard à l'examen. Quand l'enseignante lui a demandé des explications et de ramener un billet d'entrée, il l'a ignorée en accédant de force à la salle. Il l'a bousculée avec une table en la mettant à terre avant de lui asséner des coups de poings au ventre. L'enseignante était enceinte de deux mois et cette agression risque d'être fatale pour son fœtus. Le médecin lui a prescrit un congé de maladie de 10 jours », explique un protestataire, ajoutant que l'élève en question est un redoublant connu pour son indiscipline. Au lieu de demander des excuses à la victime, ses parents ont donné raison à leurs fils. Le lendemain, ils sont venus à l'établissement pour régler leurs comptes avec notre camarade, s'est-il indigné. Contacté, le coordinateur du Cnapest à Boumerdès, Rabah Mammeri, affirme que l'agresseur continue ses études le plus normalement du monde. « La direction devait le suspendre momentanément jusqu'à sa traduction devant le conseil de discipline. C'est la moindre des choses qu'on puisse faire en pareil circonstances », a-t-il estimé, soulignant que l'indulgence de l'administration ne peut qu'encourager d'autres élèves à faire de même. « J'ai appris que l'enseignante a déposé plainte contre l'agresseur alors que c'est la tutelle qui devait le faire à sa place puisque la loi 03.06 protège le fonctionnaire contre toute atteinte lorsqu'il est dans son lieu de travail. On en a marre ! L'Etat doit prendre des mesures pour protéger les enseignants comme il a fait pour les médecins et autres corporations », a-t-il plaidé. Advertisements