De tout temps, le problème du logement a focalisé l'attention des responsables locaux et nationaux. L'équation est d'autant plus compliquée à résoudre que tous les projets de logements réalisés ne suffisent guère à satisfaire les demandeurs. Qu'est-ce qui fait qu'en dépit de milliers de logements réalisés à travers les communes de la wilaya d'Oum El Bouaghi, la demande ne cesse d'augmenter d'année en année ? Comme bien entendu on pointe du doigt la démographie galopante couplée à la formation de nouvelles familles, ce qui immanquablement creuse un profond fossé entre la demande et l'offre. La quatrième session de l'APW tenue, dimanche et lundi derniers, a été entièrement consacrée au logement dans ses différents segments. Et c'est le logement public locatif qui se taille la part du lion, car la majorité des solliciteurs sont soit de simples ouvriers, soit des chômeurs. En tout état de cause, au niveau de la wilaya on s'apprête à attribuer un peu plus de 1300 logements après la finalisation des listes des prochains bénéficiaires. Entre-temps, il est prévu l'affectation de 922 autres pour le premier trimestre 2022. Pour l'heure, il est question d'attribuer 877 logements à Aïn Beïda, 174 à Sigus, 150 à Aïn Babouche et 80 à Aïn Zitoun. Par ailleurs, la wilaya a bénéficié de plusieurs centaines de logements dans les formules AADL et logement participatif aidé ( LPA). Pour la formule AADL, ce sont 1550 logements qui attendent d'être attribués à Aïn M'lila avec 500 unités, Oum El Bouaghi (500) et Aïn Beïda (550). Pour revenir à cette dernière ville, soulignons que le nombre de demandeurs est de loin supérieur au nombre de logements réalisés. Cet état de fait provoque des tensions à chaque attribution. Dans cette grande ville de plus de 200 000 âmes, le manque de terrains urbanisables se fait sentir cruellement. Le moindre lot de terrain se monnaye à plusieurs millions de dinars. Autant dire que c'est là une équation difficile à résoudre pour les pouvoirs publics. Advertisements