La wilaya est de celles où le logement se fait de plus en plus désirer. En dépit des multiples programmes de logements qui ont permis à des milliers de familles d'être relogées décemment, la crise perdure encore et toujours. De toutes les localités de la wilaya d'Oum El Bouaghi, celle qui enregistre le plus de demandeurs de logements est sans conteste la ville de Aïn Beïda. Est-ce à dire que cette localité a bénéficié de quotas moindres que ceux attribués aux villes voisines ? Aucunement, car cette ville a aussi bénéficié de plusieurs programmes qui, le moins qu'on puisse avancer, ont impacté positivement sur la forte demande. Dernièrement, l'attribution de lots de terrain au profit de la frange des jeunes a soulevé un tollé de protestations de la part de centaines de contestataires, obligeant les responsables locaux à réviser les listes et à étudier les nombreux recours déposés au siège de la daïra. Des rumeurs ont circulé sur ces fameuses listes, confectionnées sur mesure, c'est-à-dire au profit de parents, de personnes non dans le besoin ou pour d'autres considérations, dont le clientélisme. S'il y a crise, considèrent certains citoyens, c'est parce que les programmes ne sont pas finalisés dans les délais, ce qui suscite mécontentement et colère de la part des attributaires. A titre d'exemple, des logements de la formule LSP, lancés en 2004 à Aïn Beida ne sont pas encore achevés. Depuis cette période, d'autres candidats au logement sont venus grossir les listes. La ville d'Oum El Bouaghi, avec le statut de wilaya, ne semble pas souffrir avec autant d'intensité la crise comme les plus grandes agglomérations que sont Aïn M'Lila et Aïn Beïda. Cela n'empêche pas la formulation de demandes pour l'accès à un logement. Mohamed est un citoyen de la ville de Aïn Beïda. Il est marié et a un travail. «J'ai souscrit à la fameuse formule LPA, lancée en 2012 ou 2013. J'ai déposé un dossier au niveau de la daïra en cette date, mais jusqu'à présent, je n'ai obtenu aucune réponse», se plaint-il. Il n'est pas le seul à souffrir de cette situation. Beaucoup d'autres comme lui n'arrivent pas à obtenir un logement. Comme ceux dont le salaire dépasse un certain seuil et n'ont pu souscrire au logement AADL. D'autres, de guerre lasse, se rabattent sur un logement social que le premier attributaire leur cède pour quelques milliers de dinars. Pourtant ces logements sont la propriété de l'O P G I et ne sont point cessibles. L'espoir de voir la relance d'autres formules (L P A, L P P et d'autres encore) reste de mise. Notamment pour les jeunes familles et les nouveaux couples qui viennent de se former.