Mohamed Tadjadit, Soheib Debaghi, Malik Riahi, Tarek Debaghi et Khimoud Nourredine ont été placés, aujourd'hui, en détention provisoire, après leur comparution devant un juge d'instruction, au niveau du tribunal de Sidi M'hamed. Ils sont poursuivis dans l'affaire de l'enfant C. S., âgé de 15 ans, qui avait été arrêté samedi dernier, lors d'une tentative de marche, avant qu'il ne soit relâché plusieurs heures après. Une vidéo, dans laquelle apparaissait Tadjadit, le montrant en pleure et visiblement choqué, et dans laquelle il y a eu des accusations de graves dépassements de la part des policiers avait provoqué l'émoi chez de nombreux algériens. Le lendemain Tadjadit et Riahi avaient été arrêté à Alger (Ain Benian). Les trois autres ont été interpellés à Batna avant qu'ils ne soient transférés vers la capitale. Selon les avocats, ces cinq activistes sont poursuivis pour les chefs d'inculpation de « association de malfaiteurs », « diffusion de fausses informations pouvant troubler l'ordre public », « atteinte à la vie privée d'un enfant et son exploitation à des fins contraire à la morale », « incitation à la débauche » et « possession de stupéfiants ». Un rassemblement, auquel a pris part l'enfant en question, s'est tenu devant le tribunal en soutien aux mis en cause. Certains des avocats constitués, Me Madjid Hachour ou Yamina Alili entre autres, se sont demandés comment des médias ont pris connaissance du dossier, en diffusant ces chefs d'accusation, avant même que les avocats n'en prennent connaissance. L'autre point évoqué par les avocats est le fait que les cinq mis en cause soient présentés devant le procureur le matin, à 8h30, sans leur présence. Advertisements