Des familles de la dechra de Talamahdi, distante de 4 km du chef-lieu communal d'Ammal, avant les fameuses gorges de Lakhdaria (ex-Palestro), ont décidé d'empêcher le bitumage de la route de wilaya en signe de protestation contre les pénibles conditions de vie, explique un représentant des villageois, qui souligne l'absence de commodités de base en faveur des citoyens revenus vivre sur leurs terres. Notre interlocuteur accuse les autorités locales «d'avoir délaissé complètement ce village où les familles ont fini par accepter de revenir après avoir abandonné leurs terres contraints par les hordes terroristes durant la décennie noire». Sans eau, ni gaz, ni électricité, 15 familles, sur 300, ont repris, en éclaireurs, attache avec la terre ancestrale. Les villageois ont retroussé les manches malgré l'absence de moyens et le dénuement presque total dans la localité. «Il n'y a même pas une route qui nous permettrait de ramener ce dont nous avons besoin, dont l'eau que nous devons aller chercher plus loin. Nous avons interpellé à plusieurs reprises les autorités. En vain. Il ne s'agit que de 2 km. Elles prétendent que le budget communal ne le permet pas. C'est, pourquoi, nous avons décidé d'empêcher la réalisation du chemin de wilaya», raconte un jeune, qui explique que la route du village est prioritaire. Il est vrai que cette dechra aurait dû être classée sur la liste des zones d'ombre. Son exclusion est inexplicable. Pourtant, Talamahdi est surnommée Qariat Echouhada (Village des martyrs). Advertisements