Organisée dans la bibliothèque centrale de l'université Oran 2 (Mohamed Benahmed), la première célébration de «la Journée nationale de la mémoire» correspondant au 8 mai et en référence aux massacres survenus la même journée de l'année 1945 a regroupé des participants de l'ensemble de la communauté universitaire et des représentants de l'autorité locale. En masse, la participation estudiantine a concerné notamment les différents clubs activant au sein de leurs établissements respectifs et dans des domaines divers de la science de la culture ou de l'histoire. «Nous commémorons les événements du 8 Mai 1945, nous les célébrions déjà mais la nouveauté cette année réside dans le fait que d'une part cela coïncide la journée nationale de la mémoire qui fait son entrée dans le calendrier des célébrations officielles et de l'autre dans le fait que ce sont les trois universités et les 5 écoles qui participent ensemble», explique le Pr Smail Balaska, recteur de l'université pour qui désormais ce sera la marche à suivre : «La commémoration de la journée du 16 avril a été organisée au niveau de l'université Oran 1 mais le 19 mai sera organisé à l'USTO et le but étant toujours d'entretenir la mémoire historique de notre pays à travers des journées symboliques notamment au profit des jeunes générations». Dans une ambiance particulière, ils étaient effectivement nombreux les étudiants qui ont participé dimanche (le lendemain de la journée proprement dite tombée un jour de week-end) à travers des expositions parfois en rapport avec l'événement lui-même (le club Growing minds), parfois en rapport avec l'histoire, notamment celle du mouvement national (le club Ibn Badis de la faculté des sciences islamiques) ou alors et c'est tout aussi intéressant en rapport avec l'intérêt qu'il y a à faire connaître certaines activités des clubs. C'est le cas, à titre illustratif, de ces étudiants (club El Irtika'a) de la faculté de droit qui habituellement offrent des formations supplémentaires plus pratiques pour préparer les futurs étudiants au monde professionnel mais qui envisagent aussi d'organiser un tournoi universitaire de jeux d'échecs pour tenter de relancer cette activité quelque peu délaissée à Oran, une ville qui était aux premières loges durant les années 1980. La technologie n'est pas en reste avec la participation de clubs de la faculté de génie maritime par exemple. Une étudiante originaire de Tiaret dont le club expose des objets anciens (un véritable mini-musée) a eu l'idée de ramener un burnous traditionnel ayant appartenu à son propre grand père. Le Comité d'organisation des Jeux méditerranéens (COJM) a également pris part à cet événement et l'intérêt ici réside dans l'implication des étudiants au sein de la société civile appelée à contribuer à la réussite de l'événement prévu en 2022. «Nous avons par exemple et de manière particulière besoin des compétences dans le domaine des langues pour accueillir de manière optimale les participants mais sinon nous offrons à tous les jeunes des formations sur des sujets divers dont l'histoire des jeux, les principes fondamentaux et les idéaux qui les animent à l'instar de la lutte contre toutes les formes de discrimination ou alors tout simplement le volontariat», explique M. Seddiki estimant que cette collaboration est de type gagnant-gagnant. Sur l'esplanade attenante à la bibliothèque, les visiteurs ont eu droit à un spectacle vivant concocté par les étudiants et évoquant symboliquement les manifestations du 8 Mai 1945 avec des slogans de l'époque mais aussi à un témoignage d'un homme relatant comment, alors très jeune, il a vécu cet événement. Advertisements