Le centième anniversaire de la découverte de l'insuline a été célébrée hier à Alger par les laboratoire Novo Nordisk. Coïncidant avec l'événement annuel du laboratoire, le week-end scientifique, cette rencontre a vu la participation de nombreux experts dans la lutte contre le diabète. Les différents intervenants au cours de la séance plénière ont mis l'accent sur un siècle de révolution dans la prise en charge de la maladie à travers l'évolution des traitements grâce à des innovations du laboratoire. «Depuis sa création en 1923, le laboratoire Novo Nordisk s'est efforcé de vaincre le diabète, de mettre au point des médicaments innovants et de les rendre accessibles aux patients du monde entier. Nous sommes un partenaire historique de l'Algérie depuis 85 ans» , a tenu à déclarer Dr Karim Djeroud chargé des affaires publiques au laboratoire Novo Nordisk avant de rappeler tous les engagements du laboratoire en Algérie à travers les investissements dans la fabrication, notamment les usines de Tizi Ouzou et de Boufarik. «Cette usine de Boufarik va fabriquer en partenariat avec le groupe Saidal les dernières molécules innovantes de Novo Nordisk», a-t-il déclaré tout en rappelant les programmes initiés en Algérie en collaboration avec le ministère de la Santé pour une meilleure prise en charge des malades à travers la mise en place du baromètre, la clinique mobile qui sillonne les villes et les programmes d'éducation thérapeutique en faveur des patients. «L'insuline est une hormone de la vie. Toutes les cellules consomment de l'insuline. Sa découverte a été un miracle dans l'épopée des sciences médicales», a souligné le Pr Boudiba, diabétologue et ex-chef de service au Chu Mustapha Pacha. Mais malgré toutes les innovations et les campagnes de sensibilisation, le diabète n'a pas régressé. «Au contraire, la maladie a progressé rapidement et a atteint des proportions alarmantes plus tôt que les prévisions des spécialistes. On avait prévu que la prévalence allait doubler d'ici 2040 alors que cela s'est produit en deux décennies», s'est-il alarmé en commentant cette augmentation du nombre de diabétiques. «C'est l'impact délétère de l'environnement où nous évoluons. Tout est à l'encontre de ce qui est recommandation d'une bonne hygiène de vie, notamment l'alimentation et les comportements», a-t-il souligné. Pour le Pr Boudiba, il est urgent de «légiférer» et agir en amont pour sauver l'enfant de la maladie et pour une meilleure prévention à l'âge adulte en faisant référence à la prolifération des fast-food et des bureaux de tabac aux alentours des écoles encourageant les enfants à consommer les produits sucrés, salés et gras. Le Pr Boudiba appelle à renforcer la lutte contre l'obésité qui constitue le lit du diabète. «Cela ne peut se faire sans la lutte contre la précarité qui entraîne l'obésité», a t-il ajouté et de signaler que la lutte contre le diabète n'est pas l'affaire du ministère de la Santé mais «l'affaire de tous». Djamila Kourta Advertisements