Les Forces du Pacte pour l'alternative démocratique (PAD), qui se sont réunies mardi, ont réitéré leurs exigences «de la libération immédiate de tous les détenus politiques et d'opinion, l'arrêt de la répression et le rétablissement des droits et libertés». Faisant un constat inquiétant de la situation politique du pays, ce regroupement d'un nombre de partis et d'organisations du camp démocratique a également appelé, dans un communiqué rendu public hier, les Algériens à «disqualifier le simulacre électoral du 12 juin par un rejet résolu, pacifique et massif». «C'est là le meilleur moyen de rapprocher et rendre incontournable l'heure d'une transition démocratique indépendante et d'un processus constituant souverain permettant au peuple d'exercer effectivement sa souveraineté», lance, à cet effet, le PAD, pour qui cette voie est «la seule pour préserver l'Etat national, fruit d'une indépendance arrachée et défendue au prix de sacrifices inouïs et pour intaller la démocratie, le pluralisme et l'Etat de droit démocratique contre toute forme de dictature». Revenant sur les derniers développements de la scène politique nationale, les forces du PAD relèvent qu'«affolé par le désaveu des citoyens vis-à-vis du nouveau simulacre électoral du 12 juin prochain», le pouvoir «s'est lancé dans une escalade furieuse de la stratégie de répression mise en œuvre depuis avril 2019, sur fond d'instrumentalisation des appareils sécuritaire, judiciaire et médiatique». «Aucune catégorie sociale n'échappe à l'arbitraire et à la violence d'Etat», estime-t-on encore dans ce communiqué, qui met en exergue aussi l'affaire de l'avocat de Tébessa, placé sous mandat de dépôt depuis le 26 mai dernier. Advertisements