Réunie ce jeudi à Alger, au palais de la Culture Moufdi Zakaria, sous la présidence de la ministre de la Culture, Nadia Bendouda, la Commission nationale de la classification des biens culturels a donné son accord pour le dossier de classement et de délimitation du parc culturel des systèmes oasiens des Aurès. Le dossier de présentation et de classement a été présenté conjointement par les services du ministère de la Culture et des Arts et l'association culturelle Imedghassen de Batna. On croit également savoir que le dossier sera sur le bureau du Premier ministre aujourd'hui pour l'officialisation du projet. En gros, le parc culturel et naturel des Aurès va de Bouhmama, au pied du mont Chelia, dans la wilaya de Khenchela, jusqu'à l'entrée nord de Biskra, et englobe les deux grandes vallées de l'Ighzer Amellal (Oued Labiodh) en passant par Inoughissen, Arris, Tkout, les fameux balcons de Ghoufi à Ghassira, Mchouneche et Baniane, jusqu'à Chetma, à l'entrée nord de Biskra. Il comprend également la vallée de Oued Abdi jusqu'à El Kantara en passant par Bouzina puis la vallée de Mziraa, qui compte les sites de Kebach et le site de Djemina, connu comme le refuge de la Kahina, a également été inclus dans le parc. Ce parc, qui s'étend sur près de 4000 km2 et englobe les territoires de 22 communes sur les wilayas de Batna, Khenchela et Biskra, comprend plusieurs écosystèmes naturels et un patrimoine culturel matériel et immatériel d'une incroyable diversité et richesse. Cet inestimable patrimoine comprend des dizaines de villages à l'architecture auressienne typique, des greniers traditionnels, des oasis et des jardins en terrasse, des habitats troglodytes nichés dans des falaises ainsi que des sites archéologiques datant de différentes époques. Cette région des Aurès où évolue une société traditionnelle berbère qui a su maintenir intactes sa langue, ses coutumes et sa culture spécifique, est bien préservée en raison des reliefs montagneux et des vallées encaissées peu accessibles. Ainsi, ce parc culturel et naturel des Aurès vient s'ajouter aux 5 parcs déjà existants en Algérie et qui comprennent les territoires de l'Ahaggar, du Tassili, de l'Atlas saharien, du Gourara-Touat et de Tindouf. Pour rappel, le parc culturel algérien est un projet de coopération internationale qui inclut le ministère de la Culture, le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) qui vise la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité et la valorisation du patrimoine culturel du réseau des parcs culturels algériens. Advertisements