Plus de Mustang Mach E que... Ceci pourrait n'être que temporaire étant donné que le SUV a été lancé tout récemment, mais Ford produit aujourd'hui plus de Mustang Mach-E que de Mustang. Cet état de fait pourrait n'être que temporaire et inédit, mais il est tout de même inédit. Sur les cinq premiers mois de l'année, Ford a produit un peu plus de 27 000 Mustang Mach-E, le SUV électrique qui reprend le nom le plus emblématique du catalogue de Ford depuis la Model T. En quoi est-ce significatif ? Sur la même période, Ford a produit tout juste 26 000 Mustang depuis son usine de Flat Rock dans le Michigan, coupés et cabriolets inclus. Nous parlons bien de production, et non de demande, d'où le fait que ces chiffres sont probablement inédits et temporaires. Ford doit en effet accélérer la cadence pour livrer son SUV électrique aux clients de la première heure à travers le monde, et notamment en Europe, où il est devenu récemment la meilleure vente sur le marché norvégien devant toutes les autres électriques. Nos confrères américains avancent également une autre explication : à cause de la pénurie de semi-conducteurs, Ford doit établir des priorités. Et le Mustang Mach-E en est une bien plus grande que la Mustang. Le bénéfice au détriment de l'agrément de conduite. BMW prudent avec l'électrique Les constructeurs commenceraient-ils à surveiller minutieusement leur communication sur les voitures électriques ? Un détail dans le communiqué de présentation du SUV BMW iX interpelle dans ce sens. La communication autour des véhicules électriques est en roue libre ces dernières années. Voiture propre, neutralité carbone, zéro émission, ces affirmations placées en nombre dans les communiqués de presse, les publicités et les affiches en concession amènent les clients à penser que le véhicule électrique n'a absolument aucun impact sur la planète. C'est évidemment loin d'être la réalité. Exercice périlleux que celui de la communication. On se souvient notamment d'une émission anglaise dans laquelle un certain présentateur britannique bien connu expliquait que les gaz qui sortaient de l'échappement d'une Porsche 911 Turbo dans une ville très polluée sont plus «propres» que l'air qui rentre dans le moteur. En gros, une voiture à moteur à combustion telle que la 911 Turbo est un filtre ambulant qui améliore la qualité de l'air et dépolluerait les villes. C'est en partie vrai. Dans certaines mégalopoles très polluées, les systèmes embarqués de l'auto catalyseur trois voies et filtre à particules, permettent de capter certains polluants, tels que le monoxyde de carbone. Mais pour le CO2, la voiture thermique ne fait qu'en rajouter, c'est indiscutable. Sans compter sur son impact global (fabrication de l'auto, extraction du pétrole et raffinage pour les carburants…). Certains constructeurs semblent toutefois faire attention aux mots qu'ils emploient. Pas plus tard que cette semaine, BMW, qui dévoilait son SUV électrique iX, affirmait ceci : «Le premier SUV conçu comme un électrique dès le départ offre un plaisir de conduite sans émissions locales.» Le mot «local» prend tout son sens, on commence enfin à préciser que la seule certitude que l'on a, c'est que la voiture électrique ne pollue pas localement (en dehors de l'usure des pneus/freins). Pour le reste, on s'abstiendra probablement de parler de voiture propre. Plus propre qu'une thermique, peut-être, et même certainement, mais propre, non. Advertisements