D'importants projets sont à l'arrêt en raison du manque de crédits de paiement ayant mis en difficulté les entreprises de réalisation. La crise financière touchant le pays a eu des conséquences néfastes sur le développement local. Dans la wilaya de Bouira, un nombre important de projets structurants ayant mobilisé d'importantes enveloppes budgétaires sont tout bonnement à l'arrêt. Les exemples sont légion, mais le cas du projet de réalisation d'un hôpital de 60 lits dans la localité de Vouaklan, à l'est du chef-lieu de M'Chedallah, est édifiant. Le chantier est à l'arrêt depuis presque sept ans. Les autorités locales de la wilaya de Bouira peinent toujours à trouver une solution au problème posé. Les habitants de la région qui ont observé par le passé plusieurs mouvements de protestation dénonçant à la fois les retards accumulés dans la réalisation de ce projet et le choix de l'entreprise, réclament leur hôpital. Le dernier conseil de wilaya consacré au secteur de la santé incluant le cas du nouveau projet de l'hôpital de M'Chedallah, remonte au mois d'août 2019. Les autorités ont mis en demeure l'entreprise en charge des travaux menaçant de résilier le marché. L'entreprise a demandé le paiement pour les travaux exécutés. De nombreuses entreprises ont été choisies à la hâte et cela renseigne sur le manque de rigueur de l'administration dans les procédures d'attribution des marchés. La structure du projet d'hôpital se dégrade actuellement. Le personnel du chantier a été libéré. Lancés à la fin de l'année 2013, les travaux ont enregistré plusieurs arrêts. Le taux d'avancement ne dépasse pas les 20%. «Nous avons exigé une solution définitive à ce problème, mais rien n'a été fait», ont à l'unanimité dénoncé des citoyens de la localité souffrant du manque de prise en charge médicale. Outre ce projet illustrant la situation dans laquelle se trouve le secteur de la construction, de nombreux projets sont à l'arrêt en raison de l'absence des moyens financiers, à l'image du nouveau siège de wilaya. Ni les mises en demeure des autorités locales à l'adresse de l'entreprise retenue ni encore les rallonges financières allouées n'ont fait avancer les travaux. Le projet lancé à la fin de l'année 2013, avec un budget initial de 180 milliards de centimes englobant les travaux de construction et d'équipement, est actuellement bloqué. D'autres projets ne sont même pas lancés en raison de la faible dotation financière octroyée annuellement dans le cadre des différents programmes. Les requêtes formulées par les autorités locales dans le but de relancer les chantiers sont restées sans suite, a-t-on précisé à la direction de l'administration locale (DAL). La mission des autorités locales instruite par le gouvernement de redoubler d'efforts afin de trouver des montages financiers pour réaliser le peu d'opérations inscrites dans le cadre du programme dit «zones d'ombre s'avère ardue.» Advertisements