Les communes de Boumerdès, Corso et Tidjellabine connaîtront un véritable boom démographique d'ici 2033. Le nombre d'habitants, évalué à 109 000 en 2018, pourrait atteindre 238 750 d'ici 12 ans. Les besoins des populations en termes de logements et d'équipements sont énormes. L'étude réalisée par le Cneru, le Centre d'études et de recherches appliquées en urbanisme en 2019 et présenté récemment à l'APW, préconise la réalisation de 15 927 logements, dont 7632 à Boumerdès, 3874 à Tidjellabine et 4421 à Corso avec tout ce que cela implique comme commodités. Chose qui semble très difficile eu égard à la situation économique du pays. Pour pallier au manque d'infrastructures scolaires, l'Etat devra construire dans le même territoire 28 écoles primaires, 15 CEM et 10 lycées avant 2033. Peut-on espérer atteindre cet objectif quand on sait que des projets d'écoles datant de 2017 et 2018 ne sont pas encore lancés dans plusieurs communes de la wilaya ? Outre le développement des PME/PMI, le secteur du tourisme et du tertiaire, le Cneru préconise également la réalisation dans le même territoire de 9 polycliniques, 5 piscines de proximité, 3 complexes sportifs, 15 terrains de proximité, etc. Cela semble être le strict minimum auquel devra s'ajouter des projets visant à améliorer le cadre de vie des populations, tels que l'aménagement des espaces verts, des parcs d'attraction et des structures de loisirs. Les programmes d'urbanisation futurs seront orientés vers le sud et l'est de la ville de Boumerdès et le long de l'évitement de la RN24 et de la RN5. L'urgence est de réfléchir aux moyens à mettre en place pour atténuer le stress hydrique ou aux mesures à prendre pour stopper l'anarchie urbanistique qui prend des proportions alarmantes aussi bien à Foès qu'aux abords des oueds Boumerdès et Tatareg. Car, en réalité, ce ne sont pas les documents de prospective qui manquent. C'est plutôt leur application sur le terrain qui fait défaut. Advertisements