Plus de 325 ha seront urbanisés d'ici 2033 dans les localités de Boumerdès, Corso et Tidjellabine. Adopté sous réserve récemment par l'APW de Boumerdès, le plan directeur d'aménagement urbain (PDAU) intercommunal incluant les localités de Boumerdès, Tidjellabine et Corso tarde toujours à entrer dans sa phase exécution. Cet instrument de planification urbaine, à l'horizon 2033, a été approuvé par les APC de Boumerdès et Tidjellabine en 2019. Ce n'est pas le cas de Corso où les élus ont rejeté les propositions du centre d'études et de recherches appliquées en urbanisme (Cneru) à deux reprises au motif «qu'elles ne tiennent pas compte de ce qui existe déjà sur le terrain». «La commission de l'urbanisme n'a pas été associée à l'élaboration de ce plan. Et nous l'avons rejeté, car l'APC estime qu'il ne garantit pas une homogénéité du tissu urbanistique dans les trois localités. Est-ce normal de limiter la hauteur des constructions à R+2 à Corso et d'autoriser jusqu'à 12 étages à Boumerdès. Si on veut faire l'économie du foncier, on doit impérativement construire en hauteur tout en respectant les normes antisismiques», indique M. Hamlate, vice-P/APC à Corso, précisant qu'une réunion aura lieu aujourd'hui avec le bureau d'études pour débattre de cette question. Ce PDAU aux multiples enjeux semble aussi bloqué par des groupes aux d'intérêts occultes. La preuve en est les retards enregistrés pour son élaboration (2014-2019) et les désaccords apparus lors de son examen en avril dernier par l'APW, accentuant ainsi le désordre urbanistique dans les communes susmentionnées où plus de 31 POS sont en attente d'approbation. Une situation qui n'a pas manqué de susciter l'ire du wali Yahia Yahiathen, en instruisant les P/APC de les soumettre à l'Assemblée dans les meilleurs délais. Dans ses projections, le bureau d'études a préconisé la mobilisation de 325 ha de terrains à urbaniser à l'horizon de 2033 et l'introduction des 332 ha touchés par les extensions anarchiques dans les communes précitées. L'ambition affichée par les autorités «est de faire de Boumerdès une technopole de haute technologie avec une croissance urbaine centralisée autour des chefs-lieux et des agglomérations secondaires d'El Karma, Ben Rahmoune et Ben Bakhta. Une nouvelle configuration se fera sur le territoire avec la fusion de Sablière et Boukerroucha avec Boumerdès et de l'AS Roll avec le chef-lieu de Tidjellabine», lit-on dans le rapport établi par le Cneru. «Ce PDAU vise donc à assurer dans la zone un développement plus équilibré, harmonieux, attractif, compétitif et solidaire des activités sociales, économiques et culturelles. La promotion de cet espace intercommunal a pour finalité aussi de préserver les réserves foncières et les ressources naturelles et mettre un terme à l'anarchie caractérisant le tissu urbain des trois localités.» Néanmoins, plusieurs réserves ont été émises sur ce plan, dont les auteurs se sont basés sur des données qui remontent à 2014. Les réserves devaient être levées avant fin mai, mais cela aurait buté sur les lourdeurs bureaucratiques et l'inertie de certains responsables. Advertisements