La situation sanitaire au niveau de la wilaya de Boumerdès empire. Des médecins parlent de surcharge des hôpitaux. Une responsable de l'EPH de Bordj Ménaïel affirme la nécessité de transformer certains services qui accueillaient d'autres spécialités vers la prise en charge des malades atteints de la Covid-19. Des décès sont enregistrés même si les officiels refusent d'en divulguer les chiffres. Dans certaines structures, des citoyens malades ne comprennent pas les raisons de leur refus d'hospitalisation. Toutefois, les autorités sanitaires se veulent rassurantes, tout en insistant sur la nécessité vitale de la vaccination. «La situation sanitaire au niveau des trois hôpitaux de la wilaya de Boumerdès ne prête pas à l'inquiétude», c'est ce que nous a affirmé le porte-parole de la direction de la santé et de la population, M. Mebarki. Toutefois, notre interlocuteur exprime une préoccupation quant au nombre de consultations qui tourne autour de 50 à 60 par jour au lieu de la dizaine qui était enregistrée précédemment. La majorité de ces malades subissent gratuitement le test antigénique. «Dans le cas de la confirmation de la suspicion, la plupart regagne son domicile avec le traitement approprié. Les personnes présentant des complications sont retenues pour un suivi au niveau de l'hôpital», affirme-t-on à la DSP, où l'on indique que le taux d'occupation des lits tourne autour de 50%. En effet, sur les 169 lits réservés aux cas Covid, seule une centaine l'était il y a quelques jours. Quant à ceux qui présentent des complications respiratoires, ils sont admis en réanimation, «sans que le chiffre ne soit élevé», insiste le porte-parole de la DSP. L'acquisition, il y a quelques semaines, de deux appareils de respiration a permis la multiplication des capacités de prise en charge qui sont passées à 21 malades. Ainsi, les rumeurs sur «une pénurie de places pour cause de remplissage totale des hôpitaux relèvent de supputations inconsidérées», nous dit-on. M. Mebarki soulignera : «Un hôpital reçoit tout malade nécessitant des soins sans aucune considération de sa région. C'est le principe déontologique consacré universellement.» Il met également en avant les structures d'accueil encore libres des hôpitaux qui tournent autour de 60% ; sachant que le nombre de malades du corona, y compris ceux qui se traitent chez eux, ne dépasse pas les 40% des capacités de prise en charge par les services sanitaires spécialisés. Autre bonne nouvelle, la wilaya de Boumerdès n'enregistre, pour l'instant, la présence d'aucun cas de variants Alpha ou Delta. Néanmoins, cela n'autorise pas à baisser la garde. Bien au contraire, devant la hausse de cas de contamination, il y a lieu de se conformer aux mesures de protection. Dans ce sens, les mises en garde se multiplient à travers les lieux publics comme ce fut le cas au niveau des mosquées, vendredi dernier. En outre, la sirène l'alerte a été mise en marche pour arpenter les rues du chef-lieu avec des recommandations par haut-parleur en direction des citoyens. Le port de la bavette est, d'ailleurs, revenu en force depuis le week-end. Un geste à saluer et encourager pour endiguer cette troisième vague virale. Advertisements