Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Missoum Abdelkader. Pédagogue et formateur à l'Institut national de formation du personnel de l'éducation : «Même justifiée, toute forme de populisme n'est pas la bienvenue»
-Une fois encore, le ministre de l'Education nationale a annoncé la baisse de la moyenne d'admission au baccalauréat. Pédagogiquement parlant, est-ce acceptable ? Ce 9,50/20 a été adopté par rapport au 9 de l'année dernière et aux perturbations de cette année scolaire qui n'a commencé que vers la mi-novembre. Malgré cela, les élèves ont beaucoup travaillé et leurs résultats sont mérités. Mais le recours à cette baisse de la moyenne n'avait pas de motif valable, sauf un peu de populisme motivé par la situation de pandémie que nous vivons. Ceci dit, ce qui fait mal au cœur est que nous n'avons pas encore atteint les objectifs assignés par la loi d'orientation. C'est-à-dire que malgré tous ces efforts et cette revue à la baisse de la moyenne de réussite au bac, nous n'avons toujours pas atteint les 75% de taux de réussite, comme le veut la loi d'orientation. Cela sous-entend qu'il y a d'autres problèmes à régler au lieu d'aller vers cette admission d'office de tous les candidats ayant un 9,5/20 et jouer sur la carte de l'apaisement des esprits en misant sur un tel examen. Toute forme de populisme n'est pas la bienvenue, même si elle est justifiée. Advertisements