Le taux de réussite national à l'examen du Baccalauréat, session 2021, est de 61, 17%, en hausse de 5,9% par rapport à 2020. Ce taux record a été atteint avec une moyenne d'admission fixée à 9,5/20, décidée par les autorités pour des considérations sanitaires et psychologiques liées à la propagation de la pandémie de coronavirus (Covid-19). C'est ce qu'avait déclaré le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, lors d'un point de presse, tenu jeudi dernier, au siège de son département à El Mouradia. Pour le ministre de l'Education, fraîchement installé, le baccalauréat étant «l'unique examen national où le passage ou le recalage dépendent de la moyenne de réussite, au détriment de la moyenne générale obtenue durant l'année scolaire, il a été décidé que tout candidat ayant obtenu une moyenne égale ou supérieure à 9,5/20 soit considéré admis», a-t-il précisé. Cette mesure a été prise «à titre exceptionnel au profit de nos enfants pour les soutenir et prendre en considération les pressions psychologiques subies du fait de la propagation de la pandémie de coronavirus», a-t-il tenu à préciser. Bien qu`il n'y ait pas une grande différence entre 9,5/20 et 10 /20, le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'Enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, s'est dit pour le rachat et non pas pour l'admission automatique des bacheliers à l'Université avec une moyenne de 9,5/20. Il a indiqué qu'auparavant, «nous avons déjà adopté le système de rachat, en favorisant les élèves qui obtenaient 10 et plus de moyenne dans les matières essentielles, au cours de l'année». Il relativise en affirmant que cette décision a été prise selon la tutelle à titre exceptionnel en raison de la crise sanitaire, mais aujourd'hui, il faudrait penser sérieusement à la réforme du baccalauréat pour éviter de prendre des décisions surprises. Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapeste, a affirmé que c'est le taux le plus élevé depuis des années. «Je crois que c'est le deuxième taux de réussite le plus élevé depuis l'indépendance». Mais, dit-il, ce taux a été obtenu bien évidemment avec la baisse de la moyenne d'admission à 9,5/20. «On a prédit en tant que syndicalistes et enseignants un taux qui dépasse, bel et bien, les 50% mais pas 60%». Le porte-parole du Cnapeste a affirmé que son syndicat n'est pas contre le fait que des élèves aient obtenu leur bac avec une moyenne de 9,5/20 «au contraire on ne peut que souhaiter bon courage et bonne continuation aux nouveaux bacheliers». Mais, dit-il, on aurait préféré que le passage à l'enseignement supérieur soit assuré par le système de rachat. Ce dernier qui est basé sur la fiche de synthèse de l'élève, un système qui tient en compte l'évaluation continue du cursus pédagogique de l'élève au cours de l'année, c'est-à-dire les moyennes obtenues, et la question relative à la discipline. Le Cnapeste regrette la marginalisation de la mission de la cellule de délibération, une entité qui auparavant était placée dans chaque centre de correction qui regroupe des inspecteurs et des enseignants. La seule cellule qui avait la possibilité de valider les résultats du bac et qui valide le passage des bacheliers à l'Université avec le rachat. Messaoud Boudiba affirme qu'aujourd'hui, les choses ont changé notamment avec le système de numérisation, tous les résultats sont envoyés à un centre de regroupement qui regroupe des techniciens et des ingénieurs. A noter que le taux de réussite selon les filières a augmenté dans toutes les filières selon les données du ministre de l'Education. C'est ainsi que le taux de réussite pour les Sciences expérimentales est de 60% ; les Mathématiques 84,10% ; Technique Mathématiques 67,3% ; Gestion et économie 51,10% ; Langues étrangères 74,7% et Lettres et philosophie 58,2%.